RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 03/09/2013
ATORVASTATINE SANDOZ 10 mg, comprimé pelliculé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque comprimé contient 10 mg d'atorvastatine (sous forme d'atorvastatine calcique).
Excipient à effet notoire: chaque comprimé contient 1,80 mg de lactose monohydraté.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Comprimé pelliculé.
Comprimé pelliculé ovale, blanc, avec une barre de cassure et la mention « 10» gravée.
La barre de cassure n'est là que pour faciliter la prise du comprimé, elle ne le divise pas en deux demi-doses égales.
4.1. Indications thérapeutiques
ATORVASTATINE SANDOZ 10 mg, comprimé pelliculé est indiqué en complément dun régime alimentaire adapté pour diminuer les taux élevés de cholestérol total (total-C), de LDL-cholestérol (LDL-C), dapolipoprotéine B et de triglycérides chez les adultes, adolescents et enfants âgés de 10 ans ou plus présentant une hypercholestérolémie primaire, incluant une hypercholestérolémie familiale hétérozygote ou une hyperlipidémie mixte (correspondant aux types IIa et IIb de la classification de Fredrikson), lorsque la réponse au régime et aux autres mesures non pharmacologiques est inadéquate.
ATORVASTATINE SANDOZ 10 mg, comprimé pelliculé est également indiqué pour la diminuer les taux de cholestérol total et de LDL-C chez les adultes présentant une hypercholestérolémie familiale homozygote en complément dautres traitements hypolipémiants (notamment laphérèse des LDL) ou lorsque de tels traitements ne sont pas disponibles.
Prévention des maladies cardiovasculaires
Prévention des événements cardiovasculaires chez les patients estimés à risque élevé de survenue de premier événement cardiovasculaire (voir rubrique 5.1), en complément de la correction des autres facteurs de risque.
4.2. Posologie et mode d'administration
Avant de commencer un traitement par ATORVASTATINE SANDOZ 10 mg, comprimé pelliculé, le patient doit suivre un régime alimentaire hypocholestérolémiant standard ce régime sera ensuite continué pendant toute la durée du traitement par ATORVASTATINE SANDOZ 10 mg, comprimé pelliculé.
La posologie doit être adaptée individuellement en fonction des taux initiaux de LDL-C, de lobjectif thérapeutique et de la réponse au traitement du patient.
La posologie initiale usuelle est de 10 mg une fois par jour. Ladaptation posologique devra être effectuée en respectant un intervalle minimum de 4 semaines. La posologie maximale est de 80 mg une fois par jour.
Hypercholestérolémie primaire et hyperlipidémie combinée (mixte)
Une dose de 10 mg d'atorvastatine en une seule prise est suffisante chez la majorité des patients. Un effet thérapeutique est observé après deux semaines de traitement, l'effet maximum étant atteint après 4 semaines de traitement. L'effet se maintient en cas de traitement prolongé.
Hypercholestérolémie familiale hétérozygote
Le traitement par atorvastatine doit débuter à une posologie de 10 mg par jour. La dose sera ensuite adaptée individuellement toutes les quatre semaines jusquà 40 mg par jour. Par la suite, la posologie peut être augmentée jusquà 80 mg par jour au maximum. Un chélateur des acides biliaires peut être également prescrit en association avec une posologie de 40mg datorvastatine par jour.
Hypercholestérolémie familiale homozygote
Les données disponibles sont limitées (voir rubrique 5.1).
Chez les patients présentant une hypercholestérolémie familiale homozygote, la posologie datorvastatine varie de 10 à 80 mg par jour (voir rubrique 5.1). Chez ces patients, latorvastatine doit être administrée en complément aux autres traitements hypolipémiants (notamment laphérèse du LDL-cholestérol) ou lorsque de tels traitements ne sont pas disponibles.
Prévention des maladies cardiovasculaires
Dans les études de prévention primaire, la posologie utilisée était de 10 mg/jour. Une posologie plus élevée peut être nécessaire pour atteindre les objectifs cible du LDL- cholestérol (LDL) fixés par les recommandations en vigueur.
Insuffisance rénale
Aucune adaptation posologique nest nécessaire (voir rubrique 4.4).
Insuffisance hépatique
ATORVASTATINE SANDOZ 10 mg, comprimé pelliculé doit être utilisé avec précautions chez les patients présentant une insuffisance hépatique (voir rubriques 4.4 et 5.2). ATORVASTATINE SANDOZ 10 mg, comprimé pelliculé est contre-indiqué chez les patients présentant une affection hépatique évolutive (voir rubrique 4.3).
Sujet âgé
Chez les patients de plus de 70 ans traités aux posologies recommandées, lefficacité et la sécurité demploi sont identiques à celles observées dans la population générale.
Utilisation pédiatrique
Hypercholestérolémie
L'utilisation pédiatrique doit être mise en uvre seulement par des médecins expérimentés dans le traitement de l'hyperlipidémie pédiatrique et les patients doivent être suivis régulièrement pour évaluer les progrès.
Pour les patients âgés de 10 ans ou plus, la dose initiale recommandée d'atorvastatine est de 10 mg par jour, et peut être augmentée jusqu'à 20 mg par jour. Cette augmentation de dose doit être effectuée en fonction de la réponse et de la tolérance des patients pédiatriques au traitement. Les données de sécurité des patients pédiatriques traités avec une dose supérieure à 20 mg, soit environ 0.5 mg/kg, sont limitées.
L'expérience est limitée chez les enfants âgés de 6 à 10 ans (voir rubrique 5.1). L'atorvastatine n'est pas indiquée dans le traitement de patients âgés de moins de 10 ans.
D'autres formes pharmaceutiques/dosages peuvent être plus appropriés pour cette population.
Mode dadministration
ATORVASTATINE SANDOZ 10 mg, comprimé pelliculé est destiné à la voie orale. La prise de ce médicament se fera en 1 prise quotidienne unique quelque soit le moment de la journée, pendant ou en dehors des repas.
L'atorvastatine est contre-indiquée chez les patients présentant une:
· hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients de ce médicament,
· affection hépatique évolutive ou une augmentation persistante et inexpliquée des transaminases sériques supérieures à 3 fois la limite supérieure de la normale (LSN),
· myopathie,
· en cas de grossesse, au cours de l'allaitement, chez les femmes en âge de procréer et ne prenant pas de mesures de contraception fiables (voir rubrique 4.6).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Des épreuves fonctionnelles hépatiques doivent être réalisées avant le début du traitement puis régulièrement après linstauration de celui-ci. Des tests fonctionnels hépatiques doivent être réalisés chez les patients développant des signes ou symptômes évoquant une altération hépatique.
Les patients présentant une augmentation du taux sérique des transaminases doivent être surveillés jusquà normalisation.
En cas daugmentation persistante des transaminases au-delà de trois fois la limite supérieure de la normale (LSN), la posologie devra être diminuée ou ATORVASTATINE SANDOZ 10 mg, comprimé pelliculé devra être arrêté (voir rubrique 4.8).
ATORVASTATINE SANDOZ 10 mg, comprimé pelliculé doit être utilisé avec prudence chez les patients consommant des quantités importantes d'alcool et/ou ayant des antécédents daffection hépatique.
Prévention des Accidents vasculaires cérébraux par diminution agressive des taux de cholestérol (Etude SPARCL)
Dans une analyse a posteriori réalisée dans des sous groupes de patients ayant fait un accident vasculaire cérébral (AVC) ou un accident ischémique transitoire (AIT) récent mais ne présentant pas d'insuffisance coronarienne, une fréquence plus élevée d'AVC hémorragique a été observée chez les patients traités par 80 mg d'atorvastatine par rapport aux patients sous placebo. Ce risque élevé est particulièrement observé chez des patients ayant déjà fait un AVC hémorragique ou un infarctus lacunaire à linclusion de l'étude.
Chez les patients ayant un antécédent d'AVC hémorragique ou d'infarctus lacunaire, la balance bénéfice/risque de l'atorvastatine 80 mg est incertaine. De ce fait, le risque potentiel de survenue d'AVC hémorragique devra être soigneusement évalué avant toute initiation de traitement (voir rubrique 5.1).
Effets sur les muscles squelettiques
Latorvastatine, comme les autres inhibiteurs de lHMG-CoA réductase, peut, dans de rares cas, affecter les muscles squelettiques et entraîner des myalgies, des myosites et des myopathies qui peuvent évoluer vers une rhabdomyolyse potentiellement fatale caractérisée par des taux élevés de créatine phosphokinase (CPK) (> 10 fois la LSN), une myoglobinémie et une myoglobinurie pouvant entraîner une insuffisance rénale.
Avant linitiation du traitement
Latorvastatine doit être prescrite avec précaution chez les patients présentant des facteurs prédisposant à une rhabdomyolyse. Avant de débuter un traitement par une statine, le taux de CPK doit être mesuré dans les situations suivantes :
· Insuffisance rénale.
· Hypothyroïdie.
· Antécédents personnels ou familiaux de maladies musculaires héréditaires.
· Antécédents de toxicité musculaire lors dun traitement par une statine ou un fibrate.
· Antécédents daffection hépatique et/ou de consommation excessive dalcool.
· Chez les patients âgés (> 70 ans), la nécessité de ces mesures doit être évaluée, en fonction de la présence d'autres facteurs prédisposant à une rhabdomyolyse.
· Situations où une augmentation des concentrations plasmatiques peut se produire, du fait des interactions (voir rubrique 4.5) et de lutilisation dans des populations particulières incluant les polymorphismes génétiques (voir rubrique 5.2).
Dans ces situations, une réévaluation régulière du bénéfice/risque du traitement, ainsi quune surveillance clinique régulière, sont recommandées.
Si le taux basal de CPK est significativement élevé (> 5 fois la LSN) le traitement ne doit pas débuter.
Mesure de la créatine phosphokinase
La mesure du taux de CPK ne doit pas être effectuée après un exercice physique important ni en présence de facteurs susceptibles den augmenter le taux, linterprétation des résultats étant difficile dans ces cas. En cas délévation significative des CPK (>5 fois la LSN) avant traitement, un contrôle sera effectué 5 à 7 jours plus tard pour confirmer les résultats.
Pendant le traitement
· Il faut demander aux patients de signaler rapidement toute douleur musculaire inexpliquée, crampe ou faiblesse musculaire, en particulier si elles saccompagnent de malaise ou de fièvre.
· Si ces symptômes apparaissent sous traitement par atorvastatine, un dosage des CPK doit être effectué. Si le taux de CPK est significativement élevé (> 5 fois la LSN), le traitement doit être interrompu.
· Si ces symptômes sont sévères et entraînent une gêne quotidienne, larrêt du traitement doit être envisagé, même si le taux de CPK est égal ou inférieur à 5 fois la LSN.
· Si les symptômes disparaissent et si le taux de CPK se normalise, la reprise du traitement par atorvastatine ou par une autre statine peut être envisagée à la dose la plus faible sous étroite surveillance.
· Le traitement par atorvastatine doit être interrompu en cas daugmentation cliniquement significative du taux de CPK (> 10 fois la LSN) ou si une rhabdomyolyse est diagnostiquée ou suspectée.
Association avec dautres médicaments
Le risque de rhabdomyolyse est majoré lorsque latorvastatine est administrée en association avec certains médicaments qui peuvent augmenter la concentration plasmatique de latorvastatine, tels que les inhibiteurs puissants du CYP3A4 ou les transporteurs protéiques (ciclosporine, télithromycine, clarithromycine, délavirdine, stiripentol, kétoconazole, voriconazole, itraconazole, posaconazole, et les inhibiteurs de protéase du VIH incluant ritonavir, lopinavir, atazanavir, indinavir, darunavir, etc). Le risque de myopathie peut être également augmenté en association avec le gemfibrozil et les autres fibrates, lérythromycine, la niacine et lézétimibe. Des alternatives thérapeutiques ne présentant pas ces interactions devront être envisagées dans la mesure du possible.
Dans le cas où lassociation de ces médicaments est nécessaire, le bénéfice / risque des traitements concomitant doit être soigneusement évalué. Une dose maximale plus faible est recommandée chez les patients recevant des médicaments pouvant augmenter les concentrations plasmatiques datorvastatine. De même, en cas dassociation avec les inhibiteurs puissants du CYP3A4, une dose initiale plus faible datorvastatine doit être utilisée et une surveillance clinique étroite est recommandée.
L'utilisation concomitante datorvastatine et dacide fusidique est déconseillée, ainsi, une suspension temporaire du traitement par latorvastatine peut être envisagée au cours dun traitement par acide fusidique (voir rubrique 4.5).
Excipient
Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).
Pneumopathie interstitielle
Des cas exceptionnels de pneumopathie interstitielle ont été rapportés lors de la prise de certaines statines, en particulier en cas de traitement à long terme (voir rubrique 4.8). Les symptômes se caractérisent par une dyspnée, une toux non productive et une altération de létat de santé général (fatigue, perte de poids et fièvre). En cas de suspicion dune pneumopathie interstitielle chez un patient, le traitement par statine doit être interrompu.
Diabète
Certaines données suggèrent que les statines en tant que classe pharmacologique, augmentent la glycémie. Chez certains patients à risque élevé de survenue dun diabète, les statines peuvent entraîner une hyperglycémie nécessitant linstauration dun traitement anti-diabétique. Ce risque est néanmoins compensé par la réduction du risque vasculaire sous statines et par conséquent il ne doit pas être un motif darrêt des statines. Les patients à risque (glycémie à jeun comprise entre 5,6 et 6,9 mmol/l, IMC > 30 kg/m², augmentation du taux des triglycérides, hypertension artérielle) devront faire lobjet dune surveillance clinique et biologique conformément aux recommandations nationales.
Utilisation pédiatrique
La sécurité relative à la croissance n'est pas établie dans la population pédiatrique (voir rubrique 4.8).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Effet de certains médicaments sur la concentration plasmatique de latorvastatine :
Latorvastatine est métabolisée par le cytochrome P450 3A4, et elle est également un substrat des transporteurs protéiques tels que le transporteur hépatocytaire OATP1B1. Ladministration concomitante de médicaments inhibiteurs du CYP3A4 ou des transporteurs protéiques peut augmenter les concentrations plasmatiques datorvastatine et à un risque majoré de myopathie. Le risque peut aussi être augmenté lors de ladministration concomitante datorvastatine avec dautres médicaments pouvant induire des myopathies, tels que les fibrates et lézétimibe (voir rubrique 4.4).
Inhibiteurs du CYP3A4
Les concentrations plasmatiques datorvastatine sont augmentées de façon importante lors de lassociation avec les inhibiteurs puissants du CYP3A4 (voir Tableau 1 et les informations spécifiques ci-dessous). Lassociation dinhibiteurs puissants du CYP3A4 (tels que ciclosporine, télithromycine, clarithromycine, délavirdine, stiripentol, kétoconazole, voriconazole, itraconazole, posaconazole, et les inhibiteurs de protéase du VIH incluant ritonavir, lopinavir, atazanavir, indinavir, darunavir, etc) doit être évitée dans la mesure du possible. Dans les cas où lassociation de ces médicaments savère nécessaire, une dose initiale plus faible et une dose maximale plus faible doivent être envisagées et une surveillance clinique étroite du patient est recommandée (voir Tableau 1).
Les inhibiteurs modérés du CYP3A4 (tels que érythromycine, diltiazem, vérapamil et le fluconazole) peuvent augmenter les concentrations plasmatiques datorvastatine (voir Tableau 1). Une majoration du risque de myopathie a été observée lors de ladministration concomitante dérythromycine et de statines.
Aucune étude dinteraction évaluant les effets de lamiodarone ou du vérapamil sur latorvastatine na été réalisée. Lamiodarone et le vérapamil étant tous deux connus pour inhiber lactivité du CYP3A4, leur association avec latorvastatine peut entrainer une augmentation de lexposition à latorvastatine.
Cest pourquoi, une dose initiale plus faible datorvastatine doit être prescrite et une surveillance clinique adéquate du patient doit être mise en place. Une surveillance clinique appropriée est recommandée après linitiation du traitement ou après à une adaptation posologique de linhibiteur du CYP 3A4.
Inducteurs du CYP3A4
Ladministration concomitante datorvastatine avec un inducteur du cytochrome P450 3A (tels que léfavirenz, la rifampicine ou le millepertuis) peut entraîner des diminutions variables de la concentration plasmatique datorvastatine. En raison du double mécanisme dinteraction de la rifampicine (induction du cytochrome P450 3A et inhibition du transporteur hépatocytaire OATP1B1), ladministration simultanée datorvastatine et de rifampicine est conseillée, car une administration séparée dans le temps de latorvastatine de celle de la rifampicine a été associée à une diminution significative des concentrations plasmatiques datorvastatine. Leffet de la rifampicine sur les concentrations hépatocytaires datorvastatine est toutefois inconnu. Si lassociation savère nécessaire, lefficacité du traitement doit être particulièrement surveillée.
Inhibiteurs des transporteurs
Les inhibiteurs des transporteurs (tels que la ciclosporine) peuvent augmenter lexposition systémique à latorvastatine (voir Tableau 1). Leffet de linhibition des transporteurs hépatocytaires sur les concentrations hépatocytaires datorvastatine est inconnu. Si lassociation savère nécessaire, la dose doit être diminuée et lefficacité du traitement doit être surveillé (voir Tableau 1).
Gemfibrozil /dérivés de lacide fibrique
Un traitement par les fibrates seuls est parfois associé à des évènements musculaires, tels que les rhabdomyolyses. Le risque de survenue de ces évènements peut être augmenté en cas dutilisation concomitante dun dérivé de lacide fibrique et datorvastatine. Si lassociation savère nécessaire, une dose datorvastatine plus faible pour atteindre lobjectif thérapeutique doit être utilisée et le patient doit faire lobjet dun suivi approprié (voir rubrique 4.4).
Ézétimibe
Lézétimibe seul est associé à des évènements musculaires, tels que des rhabdomyolyses. Le risque de survenue de ces évènements peut ainsi être augmenté en cas de traitement concomitant par ézétimibe et atorvastatine. Une surveillance clinique adéquate de ces patients est recommandée.
Colestipol
Lassociation datorvastatine et de colestipol entraine une diminution denviron 25% des concentrations plasmatiques datorvastatine et de ses métabolites actifs. Les effets hypolipémiants sont cependant plus importants lorsque latorvastatine et le colestipol sont administrés simultanément par rapport à une administration séparée.
Acide fusidique
Aucune étude dinteraction entre latorvastatine et lacide fusidique na été réalisée. Comme avec les autres statines, en cas dassociation datorvastatine et dacide fusidique, des événements musculaires, incluant des rhabdomyolyses, ont été rapportés depuis la commercialisation. Le mécanisme de cette interaction est inconnu. Une surveillance étroite des patients doit être mise en place et le traitement par atorvastatine devrait être temporairement suspendu.
Effet de latorvastatine sur les médicaments administrés en association
Digoxine
À létat déquilibre les concentrations plasmatiques de digoxine sont légèrement augmentées lors de ladministration concomitante de doses répétées de digoxine et de 10 mg d'atorvastatine. Les patients traités par digoxine doivent être surveillés de façon adéquate.
Contraceptifs oraux
Ladministration concomitante datorvastatine et dun contraceptif oral, a entraîné une augmentation des concentrations plasmatiques de la noréthindrone et de léthinylestradiol
Warfarine
Dans une étude clinique conduite chez des patients recevant un traitement chronique de warfarine, ladministration concomitante de 80 mg par jour datorvastatine et de warfarine a induit une légère diminution, denviron 1,7 secondes, du temps de prothrombine au cours des 4 premiers jours du traitement, ce temps se normalisant dans les 15 premiers jours du traitement par atorvastatine.
Bien que seulement de très rares cas dinteractions anticoagulantes cliniquement significatives ont été rapportés, le temps de prothrombine doit être déterminé avant de débuter le traitement par atorvastatine chez les patients recevant des anticoagulants dérivés de la coumarine, puis au début du traitement à une fréquence suffisante pour sassurer quaucune modification significative du temps de prothrombine napparaît. Dès que la stabilité du temps de prothrombine est atteinte, le temps de prothrombine pourra être suivi à la fréquence habituellement pratiquée chez les patients traités par anticoagulants dérivés de la coumarine. Si la dose datorvastatine est modifiée ou le traitement interrompu, la même procédure doit être répétée. Le traitement par atorvastatine na pas été associé à des saignements ou des modifications du temps de prothrombine chez les patients ne recevant pas danticoagulants.
Population pédiatrique
Les études d'interactions médicamenteuses ont été seulement réalisées chez l'adulte. L'importance des interactions dans la population pédiatrique n'est pas connue. Les interactions mentionnées ci-dessus chez l'adulte et les précautions d'emploi de la rubrique 4.4 doivent être prises en compte pour la population pédiatrique.
Tableau 1 : Effet des médicaments administrés en association avec latorvastatine sur les paramètres pharmacocinétiques de latorvastatine
Médicament administré en association et posologie |
Atorvastatine |
||
Dose (mg) |
Modification de la SSC& |
Recommandations cliniques# |
|
Tipranavir 500 mg 2x/jour/ Ritonavir 200 mg 2x/jour, 8 jours (jours 14 à 21) |
40 mg le 1er jour, 10 mg le 20 ème jour |
↑ 9,4 fois |
Dans le cas où lassociation datorvastatine est nécessaire, ne pas dépasser 10 mg/jour datorvastatine. Un suivi clinique adéquat de ces patients est recommandé. |
Ciclosporine 5,2 mg/kg/jour, dose stable |
10 mg 1x/jour pendant 28 jours |
↑ 8,7 fois |
|
Lopinavir 400 mg 2x/jour/ Ritonavir 100 mg 2x/jour, 14 jours |
20 mg 1x/jour pendant 4 jours |
↑ 5,9 fois |
Dans le cas où lassociation avec latorvastatine est nécessaire, une diminution de la dose dentretien de latorvastatine est recommandée. A des doses datorvastatine > à 20 mg, une surveillance clinique des patients est recommandée. |
Clarithromycine 500 mg 2x/jour, 9 jours |
80 mg 1x/jour pendant 8 jours |
↑ 4,4 fois |
|
Saquinavir 400 mg 2x/jour/ Ritonavir (300 mg 2x/jour à partir des jours 5-7, augmenté à 400 mg 2x/jour le jour 8), jours 5-18, 30 min après la prise datorvastatine |
40 mg 1x/jour pendant 4 jours |
↑ 3,9 fois |
Dans le cas où lassociation avec latorvastatine est nécessaire, une diminution de la dose dentretien de latorvastatine est recommandée. A des doses datorvastatine > à 40 mg, une surveillance clinique des patients est recommandée. |
Darunavir 300 mg 2x/jour/ Ritonavir 100 mg 2x/jour, 9 jours |
10 mg 1x/jour pendant 4 jours |
↑ 3,3 fois |
|
Itraconazole 200 mg 1x/jour, 4 jours |
40 mg DU |
↑ 3,3 fois |
|
Fosamprénavir 700 mg 2x/jour/ ritonavir 100 mg 2x/jour, 14 jours |
10 mg 1x/jour pendant 4 jours |
↑ 2,5 fois |
|
Fosamprénavir 1400 mg 2x/jour, 14 jours |
10 mg 1x/jour pendant 4 jours |
↑ 2,3 fois |
|
Nelfinavir 1 250 mg 2x/jour, 14 jours |
10 mg 1x/jour pendant 28 jours |
↑ 1,7 fois^ |
Pas de recommandation spécifique. |
Jus de pamplemousse, 240 ml 1x/jour * |
40 mg, DU |
↑ 37 % |
La consommation dimportantes quantités de jus de pamplemousse nest pas recommandée au cours dun traitement par atorvastatine |
Diltiazem 240 mg 1x/jour, 28 jours |
40 mg, DU |
↑ 51 % |
Une surveillance clinique appropriée des patients est recommandée à la suite de l'instauration du traitement ou dune adaptation posologique du diltiazem. |
Erythromycine 500 mg 4x/jour, 7 jours |
10 mg, DU |
↑ 33 %^ |
Une dose maximale plus faible et un suivi clinique de ces patients sont recommandés. |
Amlodipine 10 mg, dose unique |
80 mg, DU |
↑ 18 % |
Pas de recommandation spécifique. |
Cimétidine 300 mg 4x/jour, 2 semaines |
10 mg 1x/jour pendant 4 semaines |
↓ moins de 1 %^ |
Pas de recommandation spécifique. |
Suspension antiacide dhydroxydes de magnésium et daluminium, 30 ml 4x/jour, 2 semaines |
10 mg 1x/jour pendant 4 semaines |
↓ 35 %^ |
Pas de recommandation spécifique. |
Efavirenz 600 mg 1x/jour, 14 jours |
10 mg pendant 3 jours |
↓ 41 % |
Pas de recommandation spécifique. |
Rifampicine 600 mg 1x/jour, 7 jours (prises simultanées) |
40 mg DU |
↑ 30 % |
Si lassociation savère nécessaire, ladministration simultanée datorvastatine et de rifampicine est recommandée, avec suivi clinique. |
Rifampicine 600 mg 1x/jour, 5 jours (prises séparées) |
40 mg DU |
↓ 80 % |
|
Gemfibrozil 600 mg 2x/jour, 7 jours |
40mg DU |
↑ 35 % |
Une dose initiale plus faible et un suivi clinique des patients sont recommandés. |
Fénofibrate 160 mg 1x/jour, 7 jours |
40mg DU |
↑ 3 % |
Une dose initiale plus faible et un suivi clinique de ces patients sont recommandés. |
& Les résultats présentés en multiples de (ou x-fois) sont à considérer comme le rapport entre l'administration concomitante des deux produits et l'atorvastatine seule (par exemple: 1 fois = pas de modification du rapport). Les résultats présentés en % représentent la différence en % par rapport à latorvastatine seule (par exemple, 0% = pas de modification).
# Voir rubriques 4.4 et 4.5 pour la pertinence clinique.
* Contient un ou plusieurs composants qui inhibent le CYP3A4 et peuvent augmenter les concentrations plasmatiques des médicaments métabolisés par le CYP3A4. La prise dun verre de 240 ml de jus de pamplemousse a également entraîné une diminution de 20,4 % de la SSC du métabolite actif orthohydroxy. De grandes quantités de jus de pamplemousse (plus de 1,2 litre par jour pendant cinq jours) ont augmenté de 2,5 fois la SSC de l'atorvastatine et celle des substances actives (atorvastatine et métabolites).
^ Activité totale en équivalent atorvastatine.
Une augmentation est indiquée par « ↑ », une diminution par « ↓ ».
1x/jour = une fois par jour ; DU = dose unique ; 2x/jour = deux fois par jour ; 4x/jour = quatre fois par jour
Tableau 2 : Effet de latorvastatine sur les paramètres pharmacocinétiques de médicaments administrés en association
Posologie de latorvastatine |
Médicament co-administré |
||
Posologie du médicament (mg) |
Modification de la SSC & |
Recommandations cliniques |
|
80 mg 1x/jour pendant 10 jours |
Digoxine 0,25 mg 1x/jour, 20 jours |
↑ 15 % |
Les patients traités par la digoxine doivent être surveillés de façon adéquate. |
40 mg 1x/jour pendant 22 jours |
Contraceptif oral 1x/jour, 2 mois - noréthindrone 1 mg - éthinylestradiol 35 µg |
↑ 28 % ↑ 19 % |
Pas de recommandation spécifique |
80 mg 1x/jour pendant 15 jours |
*Phénazone, 600 mg DU |
↑ 3 % |
Pas de recommandation spécifique |
& Les résultats sont présentés en % représentent la différence en % par rapport à latorvastatine seule (par exemple, 0% = pas de modification).
* Ladministration concomitante de doses répétées datorvastatine et de phénazone na exercé que peu ou pas deffet détectable sur la clairance de la phénazone.
Une augmentation est indiquée par « ↑ », une diminution par « ↓ ».
1x/jour = une fois par jour ; DU = dose unique
Femmes en âge davoir des enfants
Les femmes en âge davoir des enfants doivent utiliser des mesures contraceptives fiables pendant le traitement (voir rubrique 4.3).
Grossesse
ATORVASTATINE SANDOZ 10 mg, comprimé pelliculé est contre-indiqué pendant la grossesse (voir rubrique 4.3). La sécurité demploi de latorvastatine na pas été établie chez la femme enceinte. Aucun essai clinique contrôlé na été réalisé chez des femmes enceintes traitées par atorvastatine. Suite à une exposition intra-utérine à des inhibiteurs de lHMG-CoA réductase, des anomalies congénitales ont rarement été rapportées. Les études chez lanimal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3).
Un traitement de la mère par latorvastatine peut réduire le taux ftal du mévalonate, qui est un précurseur de la biosynthèse du cholestérol. Lathérosclérose est un processus chronique, et l'interruption d'un médicament hypolipémiant pendant une grossesse devrait généralement avoir peu deffet sur le risque à long terme associé à une hypercholestérolémie primaire.
Pour ces raisons, ATORVASTATINE SANDOZ 10 mg, comprimé pelliculé ne doit pas être utilisé pendant la grossesse, ni chez une femme envisageant une grossesse ou chez laquelle une grossesse est suspectée. Le traitement par ATORVASTATINE SANDOZ 10 mg, comprimé pelliculé doit être suspendu pendant la grossesse ou tant qu'il na pas été déterminé que la femme nest pas enceinte (voir rubrique 4.3).
Allaitement
Lexcrétion de latorvastatine ou de ses métabolites actifs dans le lait maternel nest pas établie. Chez le rat, les concentrations plasmatiques datorvastatine et de ses métabolites sont similaires à celles retrouvées dans le lait (voir rubrique 5.3). En raison de la possibilité deffets indésirables graves, les femmes traitées par ATORVASTATINE SANDOZ 10 mg, comprimé pelliculé ne doivent pas allaiter leur nourrisson (voir rubrique 4.3). Latorvastatine est contre-indiquée pendant lallaitement (voir rubrique 4.3).
Fécondité
Aucun effet de l'atorvastatine sur la fertilité n'a été mis en évidence lors d'études conduites chez l'animal mâle ou femelle (voir rubrique 5.3).
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
L'atorvastatine a un effet négligeable sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.
Dans les études cliniques contrôlées ayant comparé leffet de latorvastatine à un placebo chez 16066 patients (8755 patients traités par atorvastatine ; 7311 patients recevant un placebo) traités pendant une durée moyenne de 53 semaines, 5,2 % des patients traités par atorvastatine ont arrêté le traitement en raison deffets indésirables, contre 4,0 % des patients recevant un placebo.
Les effets indésirables présentés ci-après observés avec l'atorvastatine sont issues d'études cliniques et de l'importante expérience acquise depuis la commercialisation du produit.
Les fréquences estimées des effets indésirables sont classées selon la convention suivante : fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10000, < 1/1 000) ; très rare (<1/10000).
Infections et infestations
Fréquent : nasopharyngite.
Affections hématologiques et du système lymphatique
Rare : thrombocytopénie.
Affections du système immunitaire
Fréquent : réactions allergiques.
Très rare : anaphylaxie.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Fréquent : hyperglycémie.
Peu fréquent : hypoglycémie, prise de poids, anorexie.
Affections psychiatriques
Peu fréquent : cauchemars, insomnie.
Affections du système nerveux
Fréquent : céphalées.
Peu fréquent : vertiges, paresthésies, hypoesthésie, dysgueusie, amnésie.
Rare : neuropathie périphérique.
Affections oculaires
Peu fréquent : vision floue.
Rare : troubles visuels.
Affections de loreille et du labyrinthe
Peu fréquent : acouphènes.
Très rare : perte d'audition
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Fréquent : douleur pharyngolaryngée, épistaxis.
Affections gastro-intestinales
Fréquent : constipation, flatulences, dyspepsie, nausées, diarrhée.
Peu fréquent : vomissements, douleur abdominales hautes et basses, éructation, pancréatite.
Affections hépatobiliaires
Peu fréquent : hépatite.
Rare : cholestase.
Très rare : insuffisance hépatique.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Peu fréquent : urticaire, éruption cutanée, prurit, alopécie.
Rare : dème angioneurotique, dermatose bulleuse dont érythème polymorphe, syndrome de Stevens-Johnson et syndrome de Lyell.
Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif
Fréquent : myalgies, arthralgies, douleur des extrémités, spasmes musculaires, gonflement des articulations, douleur dorsale.
Peu fréquent : douleur cervicale, fatigue musculaire.
Rare : myopathie, myosite, rhabdomyolyse, tendinopathie, parfois compliquée dune rupture.
Affections des organes de reproduction et du sein
Très rare : gynécomastie.
Troubles généraux et anomalies au site dadministration
Peu fréquent : malaise, asthénie, douleur thoracique, dème périphérique, fatigue, pyrexie.
Investigations
Fréquent : anomalies des tests de la fonction hépatique, augmentation du taux sanguin de la créatine phosphokinase.
Peu fréquent : leucocyturie.
Comme avec les autres inhibiteurs de lHMG-CoA réductase, des augmentations du taux sérique des transaminases ont été rapportées chez des patients recevant de latorvastatine. Ces modifications ont été habituellement légères et transitoires et n'ont pas nécessité dinterruption du traitement. Des augmentations cliniquement significatives (> 3 fois la limite supérieure de la normale) du taux des transaminases sériques ont été observées chez 0,8 % des patients traités par atorvastatine. Ces augmentations étaient dose-dépendantes et réversibles chez tous les patients.
Une augmentation du taux sérique de la CPK de plus de trois fois la limite supérieure de la normale a été observée chez 2,5 % des patients sous atorvastatine, proportion similaire à celle observée avec les autres inhibiteurs de lHMG-CoA réductase au cours détudes cliniques. Des concentrations de plus de dix fois la limite supérieure de la normale ont été constatées chez 0,4 % des patients traités par atorvastatine (voir rubrique 4.4).
Population pédiatrique
La base de données clinique de pharmacovigilance comprend des données de sécurité pour 249 patients pédiatriques ayant reçu de l'atorvastatine, parmi lesquels 7 patients étaient âgés de moins de 6 ans, 14 patients étaient dans une tranche d'âge de 6 à 9 ans, et 228 patients étaient dans une tranche d'âge de 10 à 17 ans.
Affections du système nerveux
Fréquent : céphalées.
Affections gastro-intestinales
Fréquent : douleur abdominale.
Investigations
Fréquent : Augmentation de l'alanine aminotransférase, augmentation de la créatine phosphokinase sanguine.
Sur la base des données disponibles, la fréquence, le type et la sévérité des réactions indésirables chez l'enfant sont attendus identiques à ceux chez l'adulte. L'expérience concernant la sécurité à long terme dans la population pédiatrique est actuellement limitée.
Les événements indésirables suivants ont été rapportés avec certaines statines :
· Troubles sexuels.
· Dépression.
· Cas exceptionnels de pneumopathie interstitielle, particulièrement au cours dun traitement à long terme (voir rubrique 4.4).
· Diabète : La fréquence dépend de la présence ou non de facteurs de risques (glycémie à jeun ³ 5,6 mmol/l, IMC > 30 kg/m², augmentation du taux des triglycérides, antécédents hypertension artérielle).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr.
Il n'existe pas de traitement spécifique en cas de surdosage d'atorvastatine. En cas de surdosage, le traitement doit être symptomatique; des mesures d'accompagnement adaptées aux besoins doivent être mises en uvre.
La fonction hépatique et les taux de CPK doivent être contrôlés. En raison de l'importante liaison de l'atorvastatine aux protéines plasmatiques, l'hémodialyse ne devrait pas significativement augmenter la clairance de l'atorvastatine.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Hypolipidémiants, inhibiteurs de lHMG-CoA réductase, code ATC : C10AA05
Latorvastatine est un inhibiteur sélectif et compétitif de l'HMG-CoA réductase, enzyme responsable du contrôle du taux de biotransformation de la 3-hydroxy-3-méthylglutaryl-coenzyme A en mévalonate, un précurseur des stérols, et en particulier du cholestérol.
Les triglycérides et le cholestérol hépatiques sont incorporés aux lipoprotéines de très basse densité (VLDL) et sont libérés dans le plasma pour atteindre les tissus périphériques. Les lipoprotéines de basse densité (LDL) se forment à partir des VLDL et sont essentiellement catabolisées au niveau des récepteurs à forte affinité pour les LDL (récepteurs des LDL).
Latorvastatine diminue le taux de cholestérol plasmatique et les concentrations sériques des lipoprotéines en inhibant lHMG-CoA réductase et, en conséquence, la biosynthèse hépatique du cholestérol. Latorvastatine accroît également le nombre des récepteurs des LDL à la surface des hépatocytes, amplifiant ainsi le captage et le catabolisme des LDL.
Latorvastatine diminue la synthèse des LDL et le nombre des particules de LDL. Elle entraîne une augmentation importante et prolongée de l'activité des récepteurs des LDL ainsi quune amélioration qualitative des particules de LDL circulantes. Latorvastatine réduit efficacement le LDL-C chez les patients présentant une hypercholestérolémie familiale homozygote, une population habituellement résistante aux autres médicaments hypolipémiants.
Une étude de dose-réponse a montré que latorvastatine réduit les concentrations de cholestérol total (30 % à 46 %), de -LDL- C (41 % à 61 %), de lapolipoprotéine B (34 % à 50 %) et des triglycérides (14 % à 33 %) et augmentait celles du HDL-C et de lapolipoprotéine A1. Ces résultats sont également observés chez des patients présentant une hypercholestérolémie familiale hétérozygote, une hypercholestérolémie non familiale ou une hyperlipidémie mixte, ainsi que chez les patients présentant un diabète non insulinodépendant.
Il a été démontré que les diminutions du cholestérol total, du LDL-C et de lapolipoprotéine B diminuaient le risque dévénements cardiovasculaires et de décès dorigine cardiovasculaire.
Hypercholestérolémie familiale homozygote
Une étude multicentrique en ouvert dutilisation compassionnelle dune durée de huit semaines avec une phase dextension optionnelle dune durée variable a été réalisée chez 335 patients, 89 étaient atteints dune hypercholestérolémie familiale homozygote. Chez ces 89 patients, la diminution moyenne en pourcentage du LDL-C a été denviron 20 %. Latorvastatine a été administrée à des doses allant jusquà 80mg/jour.
Athérosclérose
Létude REVERSAL (Reversing Atherosclerosis with Aggressive Lipid- Lowering Study), a étudié leffet sur lathérosclerose coronaire dun traitement hypolipémiant intensif par 80 mg datorvastatine à celui dun traitement hypolipémiant standard par 40 mg de pravastatine évaluée par échographie intravasculaire (IVUS) réalisée au cours dune angiographie chez des patients atteints de coronaropathie. Dans cet essai multicentrique en double aveugle, randomisé et contrôlé, une IVUS a été réalisée à linclusion et 18 mois après chez 502 patients. Aucune progression de lathérosclérose na été observée dans le groupe atorvastatine (n = 253).
La modification du volume athéromateux total en pourcentage (médiane) par rapport à la valeur basale (critère principal de létude) a été de 0,4 % (p = 0,98) dans le groupe atorvastatine et de +2,7 % (p = 0,001) dans le groupe pravastatine (n = 249). Leffet obtenu dans le groupe atorvastatine comparativement à celui obtenu dans le groupe pravastatine est significatif (p = 0,02). Cette étude navait pas pour objectif détudier leffet dun traitement hypolipémiant intensif sur la survenue des évènements cardiovasculaires (tels que le recours à la revascularisation, la survenue des infarctus du myocarde non fatals, ou les décès dorigine coronarienne).
Dans le groupe atorvastatine, le taux moyen de LDL-C a été réduit à 2,04 ± 0,8 mmol/l (78,9 ± 30 mg/dl) par rapport à la valeur basale de 3,89 ± 0,7 mmol/l (150 ± 28 mg/dl . Dans le groupe pravastatine, le taux moyen de LDL-C a été réduit à 2,85 ± 0,7 mmol/l (110 ± 26 mg/dl) par rapport à la valeur basale de 3,89 ± 0,7 mmol/l (150 ± 26 mg/dl) (p < 0,0001). Latorvastatine a également significativement réduit le taux moyen de cholestérol total de 34,1 % (groupe pravastatine : 18,4 %, p < 0,0001), les taux moyens de triglycérides de 20 % (groupe pravastatine : 6,8 %, p < 0,0009) et les taux moyens dapolipoprotéine B de 39,1 % (groupe pravastatine : 22,0 %, p < 0,0001). Latorvastatine a augmenté le taux moyen de HDL-C de 2,9 % (groupe pravastatine : +5,6 %, p = NS). Une réduction moyenne de 36,4 % du taux de PCR a été observée dans le groupe atorvastatine, contre une réduction de 5,2 % dans le groupe pravastatine (p < 0,0001).
Les résultats de létude ont été obtenus avec le dosage à 80 mg et ne peuvent donc pas être extrapolés aux dosages plus faibles.
Les profils de sécurité demploi et de tolérance ont été similaires entre les deux groupes de traitement.
Cette étude navait pas pour objectif dévaluer l'effet d'un traitement hypolipémiant intensif sur la survenue des événements cardiovasculaires majeurs. La relation entre les résultats dimagerie obtenus dans cette étude et lefficacité clinique en termes de prévention primaire et secondaire des événements cardiovasculaires nest pas établie.
Syndrome coronarien aigu
Dans létude MIRACL, une dose de 80 mg datorvastatine a été évaluée chez 3 086 patients (1538 patients dans le groupe atorvastatine; 1548 patients dans le groupe placebo) présentant un syndrome coronarien aigu (infarctus du myocarde non à onde Q ou angor instable).
Le traitement a été instauré au cours de la phase aiguë après hospitalisation et a été poursuivi pendant 16 semaines. Le traitement par atorvastatine 80 mg/jour a augmenté le temps de survenue du critère composite principal, qui combinait la survenue des décès de toute cause, des infarctus du myocarde non fatal, des arrêts cardiaques réanimés ou dun angor avec signes dischémie myocardique nécessitant une hospitalisation. La réduction du risque a été de 16 % (p = 0,048). Ceci a été principalement dû à une réduction de 26 % des réhospitalisations pour angor avec signes dischémie du myocarde (p = 0,018). Les différences observées pour les critères secondaires nétaient pas statistiquement significatifs (placebo : 22,2%, atorvastatine : 22,4 %).
Le profil de la sécurité demploi de latorvastatine au cours de létude MIRACL était cohérent avec celui décrit à la rubrique 4.8.
Prévention de maladies cardiovasculaires
L'effet de l'atorvastatine sur les événements coronaires mortels et non mortels a été évalué dans une étude randomisée, en double aveugle contrôlée versus placebo, « The Anglo-Scandinavian Cardiac Outcomes Trial Lipid Lowering Arm » (ASCOT-LLA), chez des patients hypertendus âgés de 40 à 79 ans, sans antécédent d'infarctus du myocarde ni d'angor traité, et présentaient des taux de CT ≤ 6,5 mmol/l (251 mg/dl). Tous les patients présentaient au moins 3 des facteurs de risque cardiovasculaire prédéfinis suivants : sexe masculin, âge (≥ 55 ans), tabagisme, diabète, antécédent de coronaropathie chez un parent du premier degré, CT/HDL-C > 6, artériopathie périphérique, hypertrophie ventriculaire gauche, antécédent d'accident vasculaire cérébral, anomalie électrocardiographique spécifique, protéinurie/albuminurie. Tous les patients inclus nétaient pas considérés comme présentant un risque élevé de premier évènement cardiovasculaire.
Les patients recevaient un traitement antihypertenseur à base damlodipine ou daténolol associé soit à 10 mg/jour datorvastatine (n = 5168) soit à un placebo (n = 5137).
Leffet de latorvastatine sur la réduction du risque relatif et absolu a été :
Événement |
Réduction du risque relatif (%) |
Nb. dévénements (atorvastatine vs placebo) |
Réduction du risque absolu1 (%) |
Valeur de p |
Décès dorigine coronaire et infarctus du myocarde non fatals Total des événements cardiovasculaires et des procédures de revascularisation Total des événements coronariens |
36 %
20 %
29 % |
100 vs 154
389 vs 483
178 vs 247 |
1,1 %
1,9 %
1,4 % |
0,0005
0,0008
0,0006 |
1 Sur la base de la différence des taux dévénements survenus après une durée moyenne de suivi de 3,3 ans. La diminution de la mortalité totale et cardiovasculaire n'était pas significative (185 versus 212 évènements, p=0,17 et 74 versus 82 évènements, p=0,51).
Des analyses en sous-groupes en fonction du sexe (81% d'hommes, 19% de femmes) ont montré un bénéfice de l'atorvastatine chez les hommes mais pas chez les femmes; ceci pouvant être expliqué peut être par le faible nombre d'évènement dans le groupe des femmes.
La mortalité totale et cardiovasculaire était numériquement plus élevée dans le groupe des femmes (38 versus 30 et 17 versus 12), mais sans atteindre la significativité statistique.
Une interaction significative en fonction du traitement antihypertenseurs initial a été observée. L'atorvastatine diminue le nombre de « décès d'origine coronaire et IDM non fatal » (critère principal) chez les patients traités par amlodipine (HR 0,47 (0,32-0,69), p=0,00008), contrairement à ceux traités par aténolol (HR 0,83 (0,59-1,17), p=0,287).
L'effet de l'atorvastatine a également été évalué sur les évènements cardiovasculaires mortels et non mortels dans l'étude Collaborative Atorvastatin Diabètes Study (CARDS). Il s'agit d'une étude randomisée, en double aveugle, multicentrique, contrôlée versus placebo réalisée chez des patients atteints de diabète de type 2, âgés de 40 à 75 ans, sans antécédents de maladies cardiovasculaires, présentant un taux de LDL-C ≤ 4,14 mmol/l (160 mg/dl) et un taux de de TG ≤ 6,78 mmol/l (600 mg/dl).
Tous les patients avaient au moins 1 des facteurs de risque cardiovasculaire suivants: hypertension, tabagisme, rétinopathie, microalbuminurie ou macroalbuminurie.
Les patients recevaient soit 10 mg d'atorvastatine par jour (n=1428) soit un placebo (n=1410) pendant une période moyenne de 3,9 ans. L'effet de l'atorvastatine sur la réduction du risque relatif et absolu a été:
Evénement |
Réduction du risque relatif (%) |
Nb. dévénements (atorvastatine vs placebo) |
Réduction du risque absolu1 (%) |
Valeur de p |
Événements cardiovasculaires majeurs (IDM aigu fatal et non fatal, IDM asymptomatique, décès dorigine coronaire aigue, angor instable, PAC, ACTP, revascularisation, AVC) IDM (aigus fatal et non fatal, asymptomatique) Accidents vasculaires cérébraux (aigus fatal et non fatal) |
37 %
42 %
48 % |
83 vs 127
38 vs 64
21 vs 39 |
3,2 %
1,9 %
1,3 % |
0,0010
0,0070 0,0163 |
1 sur la base de la différence des taux d'évènements survenu après une durée moyenne de 3,9 ans. IDM : infarctus du myocarde ; PAC ; pontage aorto-coronarien ; ACTP : angioplastie coronarienne transluminale percutanée.
Aucune différence de leffet du traitement na été observée en fonction du sexe ou de lâge des patients ou du taux de C-LDL à linclusion. Une tendance favorable a été observée sur la mortalité (82 décès dans le groupe placebo versus 61 dans le groupe atorvastatine, p = 0,0592).
Récidive des accidents vasculaires cérébraux
Dans l'étude SPARCL (Stroke Prevention by Aggressive Reduction in Cholesterol Levels), l'effet de 80 mg d'atorvastatine ou d'un placebo sur la récidive des AVC a été évalué chez 4 731 patients ayant présenté un AVC ou un AIT au cours de 6 mois précédents et sans antécédents de cardiopathie coronarienne. 60%des patients était des hommes, âgés de 21 à 92 ans (âge moyen: 63 ans) ayant des taux initiaux de LDL cholestérol de 133 mg/dl (3,4 mmol/l). Le taux moyen de LDL-C était de 73 mg/dl (1,9 mmol/l) sous atorvastatine et de 129 mg/dl (3,3 mmol/l) sous placebo. La durée moyenne du suivi était de 4,9 ans.
En comparaison à un placebo, une posologie de 80 mg d'atorvastatine a diminué de 15% le risque de survenue d'AVC mortel ou non mortel (critère principal), soit un risque relatif de 0,85 (Intervalle de confiance à 95%: 0,72-1,00; p=0,05) ou de 0,84 (IC à 95%: 0,71-0,99; p=0,03) après ajustement en fonction des valeurs initiales. Le taux de mortalité (toutes causes confondues) était de 9,1% (216/2365) chez les patients traités à atorvastatine versus 8,9% (211/2366) chez les patients traités par placebo.
Une analyse réalisée a postériori a montré que 80 mg d'atorvastatine diminuait la fréquence des accidents ischémiques de 9,2% (218/2365) versus 11.6 % (274/2366) sous placebo (p=0,01), et augmentait la fréquence des AVC hémorragiques de 2.3 % (55/2365) versus 1.4 % (33/2366) sous placebo (p=0,02).
Le risque d'AVC hémorragique était plus élevé chez les patients inclus ayant des antécédents d'AVC hémorragiques (7/45 sous atorvastatine versus 2/48 sous placebo), soit un risque relatif de 4,06 (Intervalle de Confiance à 95% ou IC 95%: 0,84-19,57). Le risque d'AVC ischémique était similaire dans les deux groupes (3/45 sous atorvastatine versus 2/48 sous placebo), soit un risque relatif de 1,64 (IC 95 %: 0,27-9,82).
Le risque d'AVC hémorragique était plus élevé chez les patients inclus ayant des antécédents d'infarctus lacunaire (20/708 sous atorvastatine versus 4/701 sous placebo), soit un risque relatif de 4.99 (IC 95 %: 1,71-14,61).
Le risque d'AVC ischémique était plus faible chez ces patients (79/708 sous atorvastatine versus 102/701 sous placebo); soit un risque relatif de 0,76 (IC 95%: 0,57-1,02). Il est possible que le risque net daccident vasculaire cérébral soit augmenté chez les patients ayant des antécédents dinfarctus lacunaire et recevant 80 mg datorvastatine par jour.
Le taux de mortalité (toutes causes confondues) était de 15,6% (7/45) sous atorvastatine versus 10,4% (5/48) dans le sous-groupe de patients ayant un antécédent d'AVC hémorragique; ce taux était de 10,9% (77/708) sous atorvastatine versus 9,1% (64/701) sous placebo dans le sous-groupe de patients ayant un antécédent d'infarctus lacunaire.
Population pédiatrique
Hypercholestérolémie familiale hétérozygote chez les patients pédiatriques âgés de 6 à 17 ans
Une étude en ouvert de 8 semaines pour évaluer la pharmacocinétique, la pharmacodynamie, la sécurité et la tolérance de l'atorvastatine a été menée chez des enfants et des adolescents atteints d'une hypercholestérolémie familiale hétérozygote confirmée génétiquement et avec un taux initial de LDL-C ≥ 4 mmol/L. Un total de 39 enfants et adolescents, âgés de 6 à 17 ans, ont été inclus. La Cohorte A a inclus 15 enfants, âgés de 6 à 12 ans et étant au stade 1 de Tanner. La Cohorte B a inclus 24 enfants, âgés de 10 à 17 ans et étant à un stade de Tanner ≥ 2.
La dose initiale d'atorvastatine était de 5 mg par jour sous forme de comprimé à croquer dans la Cohorte A et de 10 mg par jour sous forme de comprimé dans la Cohorte B. La dose d'atorvastatine pouvait être doublée si le sujet n'atteignait pas le taux cible de LDL-C < 3,35 mmol/L à la Semaine 4 et si l'atorvastatine était bien tolérée.
Les valeurs moyennes de LDL-C, total-C, VLDL-C et Apo B étaient diminuées à la Semaine 2 chez tous les sujets. Pour les sujets chez qui la dose a été doublée, une diminution supplémentaire a été observée dès 2 semaines, lors de la première mesure suivant l'augmentation de dose. Les pourcentages moyens de diminution des paramètres lipidiques ont été similaires dans les deux cohortes, que les sujets soient restés à leur dose initiale ou qu'ils aient eu leur dose initiale doublée.
A la Semaine 8, en moyenne, les pourcentages de modification par rapport aux taux initiaux de LDL-C et de total-C étaient d'environ 40 % et 30 % respectivement, quelle que soit la dose.
Hypercholestérolémie familiale hétérozygote chez les patients pédiatriques âgés de 10 à 17 ans
Dans une étude en double aveugle contrôlée contre placebo, suivie par une phase en ouvert, 187 garçons et filles post-ménarchie, âgés de 10 à 17 ans (âge moyen 14,1 ans) présentant une hypercholestérolémie familiale hétérozygote (HF) ou une hypercholestérolémie sévère ont été randomisés et ont reçu soit de l'atorvastatine (n=140) soit un placebo (n=47) pendant 26 semaines puis ont tous reçu de l'atorvastatine pendant 26 semaines. La dose d'atorvastatine (une fois par jour) était de 10 mg pendant les 4 premières semaines puis a été augmentée à 20 mg si le taux de LDL-C était > 3,36 mmol/l. L'atorvastatine a réduit significativement les taux plasmatiques de total-C, LDL-C, triglycérides, et apolipoprotéine B au cours de la phase en double aveugle de 26 semaines. La valeur moyenne du LDL-C atteinte était de 3,38 mmol/l (intervalle: 1,81 - 6,26 mmol/l) dans le groupe atorvastatine et de 5,91 mmol/l (intervalle: 3,93 - 9,96 mmol/l) dans le groupe placebo durant la phase en double aveugle de 26 semaines.
Une étude pédiatrique supplémentaire évaluant l'atorvastatine versus colestipol chez des patients atteints d'hypercholestérolémie âgés de 10 à 18 ans a démontré que l'atorvastatine (N=25) a entrainé une réduction significative du LDL-C à la semaine 26 (p<0,05) par rapport au colestipol (N=31).
Une étude d'usage compassionnel chez des patients atteints d'une hypercholestérolémie sévère (incluant l'hypercholestérolémie homozygote) a inclus 46 patients pédiatriques traités avec de l'atorvastatine, la dose était adaptée en fonction de la réponse (certains sujets ont reçu 80 mg d'atorvastatine par jour). L'étude a duré 3 ans : le LDL-cholestérol a été diminué de 36 %.
L'efficacité à long terme d'un traitement par atorvastatine pendant l'enfance afin de réduire la morbidité et la mortalité à l'âge adulte n'a pas été établie.
L'Agence Européenne du Médicament a levé l'obligation de soumettre les résultats d'études avec de l'atorvastatine chez des enfants âgés de 0 à moins de 6 ans dans le traitement de l'hypercholestérolémie hétérozygote et chez les enfants âgés de 0 à moins de 18 ans dans le traitement de l'hypercholestérolémie familiale homozygote, de l'hypercholestérolémie mixte, de l'hypercholestérolémie primaire et de la prévention des événements cardiovasculaires (voir rubrique 4.2 pour les informations relatives à l'utilisation pédiatrique).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Après administration orale, l'atorvastatine est rapidement absorbée, les concentrations plasmiques maximales (Cmax) étant atteintes en 1 à 2 heures.
Limportance de l'absorption de l'atorvastatine est dose-dépendante.
Après administration orale, la biodisponibilité des comprimés pelliculés d'atorvastatine est de 95% à 99% en comparaison à une solution orale.
La biodisponibilité absolue de l'atorvastatine est d'environ 12%; la biodisponibilité systémique de l'activité inhibitrice de l'HMG-CoA réductase étant d'environ 30%.
La faible biodisponibilité systémique est due à la clairance dans la muqueuse gastro-intestinale précédant le passage systémique et à l'effet de premier passage hépatique.
Distribution
Le volume moyen de distribution de latorvastatine est denviron 381 litres. La liaison de latorvastatine aux protéines plasmatiques est ≥ 98 %.
Biotransformation
Latorvastatine est métabolisée par le cytochrome P450 3A4 en dérivés ortho- et parahydroxylés et en divers produits de bêta-oxydation. A lexception dautres voies métaboliques, ces produits sont ultérieurement métabolisés par glucuroconjugaison. Linhibition in vitro de lHMG-CoA réductase par les métabolites ortho- et parahydroxylés est similaire à celle de latorvastatine. Environ 70 % de lactivité inhibitrice circulante de lHMG-CoA réductase est attribuée aux métabolites actifs.
Elimination
Latorvastatine est principalement éliminée par voie biliaire après métabolisme hépatique et/ou extra-hépatique. Cependant, latorvastatine ne semble pas subir un cycle entéro-hépatique important. La demi-vie délimination plasmatique moyenne de l'atorvastatine est denviron 14 heures chez lhomme. La demi-vie de l'activité d'inhibition de l'HMG-CoA réductase est d'environ 20 à 30 heures en raison de la contribution des métabolites actifs.
Populations particulières
Sujet âgé : Les concentrations plasmatiques de latorvastatine et de ses métabolites actifs sont plus élevées chez le sujet âgé sain que chez ladulte jeune sain, leffet hypolipémiant étant cependant comparable à celui observé chez des patients plus jeunes.
Population pédiatrique : Dans une étude en ouvert de 8 semaines, des patients pédiatriques (âgés de 6 à 17 ans) étant au stade 1 de Tanner (N=15) ou à un stade de Tanner ≥ 2 (N=24), atteints d'hypercholestérolémie familiale hétérozygote et présentant un LDL-C initial ≥ 4 mmol/L, ont été traités respectivement avec 5 ou 10 mg d'atorvastatine sous forme de comprimé à croquer ou 10 ou 20 mg d'atorvastatine sous forme de comprimé pelliculé, une fois par jour. Le poids corporel a été la seule covariable significative dans le modèle pharmacocinétique de la population de l'atorvastatine. La clairance apparente après administration orale de l'atorvastatine chez les sujets pédiatriques est apparue similaire à celle des adultes après mise à l'échelle allométrique par le poids corporel. Une diminution constante du LDL-C et du total-C a été observée quelle que soit l'exposition à l'atorvastatine et à l'o-hydroxyatorvastatine.
Sexe : Les concentrations de latorvastatine et de ses métabolites actifs sont différentes entre les femmes et les hommes (chez les femmes : Cmax environ 20 % plus élevée et SSC environ 10 % plus basse). Ces différences nont aucune significativité clinique, aucune différence cliniquement significative sur les paramètres lipidiques nétant observée entre les hommes et les femmes.
Insuffisance rénale : l'insuffisance rénale n'a pas d'influence sur les concentrations plasmatiques ou sur l'effet de l'atorvastatine et de ses métabolites actifs sur les paramètres lipidiques.
Insuffisance hépatique : Les concentrations plasmatiques datorvastatine et de ses métabolites actifs sont très augmentées (environ 16 fois pour la Cmax et environ 11 fois pour la SSC) chez des patients présentant une insuffisance hépatique chronique due à lalcool (classe B de Child-Pugh).
Polymorphisme SLCO1B1 : Le captage hépatique de tous les inhibiteurs de lHMG-CoA réductase, dont latorvastatine, implique le transporteur OATP1B1. Chez les patients ayant un polymorphisme SLOC1B1, il y a un risque de surexposition à latorvastatine, qui peut entraîner une augmentation du risque de rhabdomyolyse (voir rubrique 4.4). Un polymorphisme au niveau du gène OATP1B1 (SLCO1B c.521CC) est associé à une exposition à latorvastatine 2,4 fois (SSC) supérieure à celle observée chez les individus sans ce variant génotypique (c.521TT). Une altération génétique du captage hépatique de latorvastatine est également possible chez ces patients. Les conséquences éventuelles sur lefficacité sont inconnues.
5.3. Données de sécurité préclinique
Aucun effet mutagène ou clastogène potentiel na été observé avec latorvastatine dans 4 tests in vitro et 1 test in vivo. Latorvastatine na pas montré deffet carcinogène chez le rat, mais de fortes doses chez la souris (conduisant à une SSC0-24h 6 à 11 fois supérieure à celle observée chez lhomme aux doses recommandées les plus élevées) ont été associées à des adénomes hépatocellulaires chez les mâles et à des carcinomes hépatocellulaires chez les femelles.
Il a été montré lors détudes chez lanimal que les inhibiteurs de lHMG-CoA réductase peuvent affecter le développement de lembryon ou du foetus. Chez le rat, le lapin et le chien, latorvastatine na exercé aucun effet sur la fécondité et na pas été tératogène mais une toxicité foetale a été observée chez le rat et le lapin à des doses toxiques pour les mères. Un retard du développement des portées et une réduction de la survie postnatale ont été observés au cours dexpositions à une dose élevée d'atorvastatine chez la rate. Des données ont indiqué un transfert transplacentaire chez la rate. Les concentrations de latorvastatine dans le plasma et le lait ont été similaires chez la rate. On ne sait pas si latorvastatine ou ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel.
Carbonate de sodium anhydre, cellulose microcristalline, carboxyméthylamidon sodique (type A), povidone (K25), silice colloïdale anhydre, stéarate de magnésium.
Pelliculage :
Hypromellose, macrogol 4000, dioxyde de titane, lactose monohydraté.
Sans objet.
Plaquettes (Aluminium/Aluminium) :
2 ans.
Flacon PEHD :
2 ans.
A conserver 6 mois après la première ouverture.
6.4. Précautions particulières de conservation
Plaquettes (Aluminium/Aluminium) :
Pas de précautions particulières de conservation.
Flacon PEHD :
Pas de précautions particulières de conservation.
Après la première ouverture du flacon, conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Plaquettes (Aluminium/Aluminium) : 7, 10, 15, 20, 28, 30, 50, 90, 100 comprimés pelliculés.
Flacon PEHD muni d'un bouchon avec dessicant intégré : 100 comprimés pelliculés.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières délimination et de manipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE LAUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
SANDOZ
49 AVENUE GEORGES POMPIDOU
92593 LEVALLOIS-PERRET CEDEX
8. NUMERO(S) DAUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 275 842-2 ou 34009 275 842 2 0 : 7 comprimés sous plaquettes (aluminium/aluminium).
· 415 301-9 ou 34009 415 301 9 7 : 10 comprimés sous plaquettes (aluminium/aluminium).
· 415 302-5 ou 34009 415 302 5 8 : 15 comprimés sous plaquettes (aluminium/aluminium).
· 415 303-1 ou 34009 415 303 1 9 : 20 comprimés sous plaquettes (aluminium/aluminium).
· 415 304-8 ou 34009 415 304 8 7 : 28 comprimés sous plaquettes (aluminium/aluminium).
· 415 305-4 ou 34009 415 305 4 8 : 30 comprimés sous plaquettes (aluminium/aluminium).
· 415 306-0 ou 34009 415 306 0 9 : 50 comprimés sous plaquettes (aluminium/aluminium).
· 415 307-7 ou 34009 415 307 7 7 : 90 comprimés sous plaquettes (aluminium/aluminium).
· 415 308-3 ou 34009 415 308 3 8 : 100 comprimés sous plaquettes (aluminium/aluminium).
· 415 310-8 ou 34009 415 310 8 8 : 100 comprimés en flacon (PEHD).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE LAUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste I.