RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 20/01/2015
AMLOR 10 mg, gélule
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Bésilate d'amlodipine.................................................................................................................... 13,889 mg
Quantité correspondant à amlodipine.............................................................................................. 10,000 mg
Pour une gélule
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
Gélule grise portant limpression AML 10 sur une face et le logo Pfizer sur lautre face.
4.1. Indications thérapeutiques
Hypertension.
Angor chronique stable.
Angor vasospastique (syndrome de Prinzmetal).
4.2. Posologie et mode d'administration
Posologie
Pour lhypertension et langor, la posologie initiale habituelle est de 5 mg dAMLOR une fois par jour, qui peut être augmentée jusquà une posologie maximale de 10 mg en fonction de la réponse individuelle du patient.
Chez les patients hypertendus, AMLOR a été utilisé en association avec un diurétique thiazidique, un alphabloquant, un bêtabloquant ou un inhibiteur de lenzyme de conversion de langiotensine. Dans langor, AMLOR peut être utilisé en monothérapie ou en association avec dautres antiangineux chez les patients présentant un angor réfractaire aux dérivés nitrés et/ou à des doses adéquates de bêtabloquants.
Aucun ajustement posologique dAMLOR nest nécessaire lors de ladministration concomitante de diurétiques thiazidiques, de bêtabloquants et dinhibiteurs de lenzyme de conversion de langiotensine.
Populations particulières
Sujets âgés
AMLOR utilisé à des doses similaires montre une bonne tolérance équivalente chez les patients âgés et les patients plus jeunes. Des schémas posologiques normaux sont recommandés chez les sujets âgés, mais une augmentation de la posologie doit être effectuée avec précaution (voir rubriques 4.4 et 5.2).
Insuffisance hépatique
Les recommandations de posologie nont pas été établies chez les patients atteints dinsuffisance hépatique légère à modérée donc la dose doit être choisie avec précaution et doit démarrer à la dose efficace la plus faible (voir rubriques 4.4 et 5.2). Les propriétés pharmacocinétiques de lamlodipine nont pas été étudiées en cas dinsuffisance hépatique sévère. Lamlodipine doit être débutée à la dose la plus faible et augmentée lentement chez les patients atteints dinsuffisance hépatique sévère.
Insuffisance rénale
Les changements des concentrations plasmatiques damlodipine ne sont pas corrélés avec le degré dinsuffisance rénale, une posologie usuelle est donc recommandée. Lamlodipine nest pas dialysable.
Enfants et adolescents
Enfants et adolescents hypertendus de 6 ans à 17 ans.
La posologie antihypertensive orale recommandée chez les enfants âgés de 6 à 17 ans est de 2,5 mg une fois par jour comme dose initiale, qui peut être augmentée jusquà 5 mg une fois par jour si la pression artérielle souhaitée nest pas atteinte après quatre semaines. Des posologies supérieures à 5 mg une fois par jour nont pas été étudiées chez les patients pédiatriques (voir rubriques 5.1 et 5.2).
Une posologie damlodipine de 2,5 mg nest pas possible avec ce médicament.
Enfants de moins de 6 ans.
Il nexiste pas de donnée disponible.
Mode dadministration
Gélule pour administration orale.
Lamlodipine est contre-indiquée chez les patients présentant :
· Une hypersensibilité aux dérivés de la dihydropyridine, à lamlodipine ou à lun des excipients.
· Une hypotension sévère.
· Un choc (y compris choc cardiogénique).
· Une obstruction de la voie déjection du ventricule gauche (par exemple, sténose aortique de degré élevé).
· Une insuffisance cardiaque hémodynamiquement instable après un infarctus aigu du myocarde.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Patients atteints dinsuffisance cardiaque
Les patients atteints dinsuffisance cardiaque doivent être traités avec précaution. Dans une étude à long terme contrôlée versus placebo menée chez des patients atteints dinsuffisance cardiaque sévère (classes NYHA III et IV), lincidence rapportée des dèmes pulmonaires a été supérieure dans le groupe traité par lamlodipine par rapport au groupe placebo (voir rubrique 5.1). Les inhibiteurs calciques dont lamlodipine doivent être utilisés avec précaution chez les patients atteints dinsuffisance cardiaque congestive parce quils peuvent augmenter le risque dévènements cardiovasculaires et de mortalité.
Utilisation chez les patients présentant une altération de la fonction hépatique
La demi-vie de lamlodipine est augmentée et son ASC (Aire Sous la Courbe) est plus grande chez les patients atteints dinsuffisance hépatique ; les recommandations posologiques nont pas été établies. Par conséquent lamlodipine devra être initiée à la dose efficace la plus faible et avec précaution, aussi bien durant linitiation du traitement que lors de laugmentation de la dose. Une augmentation posologique lente et une surveillance attentive peut être nécessaire chez les patients avec une insuffisance hépatique sévère.
Utilisation chez les sujets âgés
Chez les sujets âgés, une augmentation de la posologie doit être effectuée avec précaution (voir rubriques 4.2 et 5.2).
Utilisation dans linsuffisance rénale
Lamlodipine peut être utilisée chez ces patients à des doses normales. Les changements des concentrations plasmatiques damlopidine ne sont pas corrélés avec le degré dinsuffisance rénale. Lamlopidine nest pas dialysable.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Effets des autres médicaments sur lamlopidine
Inhibiteurs du CYP3A4 : lutilisation concomitante damlodipine avec des inhibiteurs forts ou modérés du CYP3A4 (inhibiteurs de la protéase, antifongiques azolés, macrolides tels que lérythromycine ou la clarithromycine, le vérapamil ou le diltiazem) peut donner lieu à une augmentation significative de la concentration plasmatique damlodipine. La traduction clinique de ces variations pharmacocinétiques peut être plus prononcée chez le sujet âgé. Par conséquent, une surveillance clinique et un ajustement de la dose pourront être nécessaires.
Inducteurs du CYP3A4 : Aucune donnée nest disponible sur leffet des inducteurs du CYP3A4 sur lamlodipine. Lutilisation concomitante dinducteurs du CYP3A4 (par exemple, la rifampicine, le millepertuis [Hypericum perforatum]) peut entraîner une diminution de la concentration plasmatique damlopidine. Lamlopidine doit être utilisée avec précaution avec les inducteurs de lisoenzyme CYP3A4.
Ladministration damlopidine avec du pamplemousse ou du jus de pamplemousse nest pas recommandée, car la biodisponibilité peut être augmentée chez certains patients, ce qui peut entraîner une augmentation des effets hypotenseurs.
Dantrolène (perfusion) : Chez lanimal, une fibrillation ventriculaire et un collapsus cardio-vasculaire létaux ont été observés en association avec une hyperkaliémie après ladministration de vérapamil et de dantrolène IV. Compte tenu du risque dhyperkaliémie, il est recommandé déviter ladministration concomitante dinhibiteurs calciques comme lamlodipine chez les patients susceptibles de présenter une hyperthermie maligne et dans la prise en charge de lhyperthermie maligne.
Effets de lamlodipine sur dautres médicaments
Les effets hypotenseurs de lamlodipine sajoutent à ceux dautres médicaments présentant des propriétés antihypertensives.
Dans les études dinteractions cliniques, lamlodipine na pas affecté les propriétés pharmacocinétiques de latorvastatine, la digoxine, la warfarine ou la ciclosporine.
Simvastatine : ladministration concomitante de doses répétées de 10 mg d'amlodipine avec 80 mg de simvastatine entraine une augmentation de 77% de l'exposition à la simvastatine par rapport à la simvastatine seule. La dose quotidienne de simvastatine doit être limitée à 20 mg chez les patients traités par amlodipine.
Chez la femme, la sécurité demploi de lamlodipine au cours de la grossesse na pas été établie.
Dans les études chez lanimal, une reprotoxicité a été observée à doses élevées (voir rubrique 5.3).
Lutilisation au cours de la grossesse nest recommandée que si aucune alternative plus sûre nest disponible et lorsque la maladie elle-même présente des risques plus importants pour la mère et le ftus.
Il na pas été établi si lamlopidine est excrétée dans le lait maternel. La décision de poursuivre ou dinterrompre lallaitement ou de poursuivre ou dinterrompre le traitement par lamlodipine doit être prise en tenant compte du bénéfice de lallaitement pour lenfant et du bénéfice du traitement par lamlopidine pour la mère.
Fécondité
Des modifications biochimiques réversibles au niveau de la tête des spermatozoïdes ont été rapportées chez certains patients traités par des inhibiteurs calciques. Les données cliniques sont insuffisantes concernant leffet potentiel de lamlopidine sur la fécondité. Dans une étude menée chez le rat, des effets indésirables ont été détectés sur la fertilité des mâles (voir rubrique 5.3).
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Lamlopidine peut avoir une influence mineure ou modérée sur laptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Si les patients traités par lamlopidine présentent des sensations vertigineuses, des maux de tête, une fatigue ou des nausées, leur aptitude à réagir peut être altérée. Des précautions sont recommandées en particulier au début du traitement.
Résumé du profil de sécurité
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés en cours de traitement sont des somnolences, des sensations vertigineuses, des céphalées, des palpitations, des bouffées vasomotrices, des douleurs abdominales, des nausées, des dèmes des chevilles, des dèmes et de la fatigue.
Liste des effets indésirables
Les effets indésirables suivants ont été observés et rapportés au cours du traitement par lamlopidine selon les fréquences suivantes : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000 à ≤ 1/100) ; rare (≥ 1/10 000 à ≤ 1/1 000) ; très rare (≤1/10 000).
Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre de sévérité décroissante.
Classe de systèmes dorganes |
Fréquence |
Effets indésirables |
Affections hématologiques et du système lymphatique |
Très rare |
Leucocytopénie, thrombocytopénie, |
Affections du système immunitaire |
Très rare |
Réaction allergique |
Troubles du métabolisme et de la nutrition |
Très rare |
Hyperglycémie |
Affections psychiatriques |
Peu fréquent |
Insomnie, changement de lhumeur (y compris anxiété), dépression |
Rare |
Confusion |
|
Affections du système nerveux |
Fréquent |
Somnolence, sensation vertigineuse, céphalée (en particulier au début du traitement) |
Peu fréquent |
Tremblement, dysgueusie, syncope, hypoesthésie, paresthésie |
|
Très rare |
Hypertonie, neuropathie périphérique |
|
Affections oculaires |
Peu fréquent |
Trouble visuel (y compris, diplopie) |
Affections de loreille et du labyrinthe |
Peu fréquent |
Acouphène |
Affections cardiaques |
Fréquent |
Palpitations |
Très rare |
Infarctus du myocarde, arythmie (y compris bradycardie, tachycardie ventriculaire et fibrillation auriculaire) |
|
Affections vasculaires |
Fréquent |
Bouffée vasomotrice |
Peu fréquent |
Hypotension |
|
Très rare |
Vascularite |
|
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
Peu fréquent |
Dyspnée, rhinite |
Très rare |
Toux |
|
Affections gastro-intestinales |
Fréquent |
Douleur abdominale, nausée |
Peu fréquent |
Vomissement, dyspepsie, troubles du transit (y compris diarrhée et constipation), sécheresse buccale |
|
Très rare |
Pancréatite, gastrite, hyperplasie gingivale |
|
Affections hépatobiliaires |
Très rare |
Hépatite, ictère, élévation des enzymes hépatiques * |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
Peu fréquent |
Alopécie, purpura, changement de coloration cutanée, hyperhidrose, prurit, éruption cutanée, exanthème |
Très rare |
Angio-dème, érythème polymorphe, urticaire, dermite exfoliante, syndrome de Stevens-Johnson, dème de Quincke, photosensibilité |
|
Affections musculo-squelettiques, du tissu conjonctif et osseuses |
Fréquent |
dèmes des chevilles |
Peu fréquent |
Arthralgie, myalgie, crampe musculaire, douleur dorsale |
|
Affections du rein et des voies urinaires |
Peu fréquent |
Trouble de la miction, nycturie, augmentation de la fréquence urinaire |
Affections des organes de reproduction et du sein |
Peu fréquent |
Impuissance, gynécomastie |
Troubles généraux et anomalies au site dadministration |
Fréquent |
dème, fatigue |
Peu fréquent |
Douleur thoracique, asthénie, douleur, malaise |
|
Investigations |
Peu fréquent |
Augmentation du poids, diminution du poids |
* Évoquant généralement une choléstase
Des cas exceptionnels de syndrome extrapyramidal ont été rapportés.
Chez lhomme, lexpérience dun surdosage intentionnel est limitée.
Symptômes
Les données disponibles suggèrent quun surdosage important peut entraîner une vasodilatation périphérique excessive et éventuellement une tachycardie réflexe. Une hypotension systémique marquée et probablement prolongée pouvant atteindre un choc avec issue fatale a été rapportée.
Traitement
Une hypotension cliniquement significative due à un surdosage à lamlodipine nécessite un soutien cardio-vasculaire actif comprenant une surveillance fréquente de la fonction respiratoire et cardiaque, une élévation des membres et une prise en charge de la volémie et du débit urinaire.
Un vasoconstricteur peut être utile pour restaurer le tonus vasculaire et la pression artérielle, à la condition quil nexiste aucune contre-indication à son emploi. Ladministration intraveineuse de gluconate de calcium peut être bénéfique pour inverser les effets de linhibition des canaux calciques.
Un lavage gastrique peut être justifié dans certains cas. Chez des volontaires sains, lutilisation de charbon jusquà deux heures après ladministration damlodipine 10 mg a montré une réduction des taux dabsorption de lamlodipine.
Dans la mesure où lamlodipine est fortement liée aux protéines, une dialyse napportera probablement aucun bénéfice.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : inhibiteur calcique sélectif à principalement effet vasculaire
Code ATC : C08CA01.
Lamlodipine est un inhibiteur de linflux dions calcium du groupe de la dihydropyridine (inhibiteur des canaux lents ou antagoniste des ions calcium) et de linflux transmembranaire des ions calcium dans le muscle cardiaque et les muscles lisses vasculaires.
Le mécanisme de leffet antihypertenseur de lamlodipine est lié à un effet relaxant direct au niveau du muscle lisse vasculaire. Le mécanisme précis par lequel lamlodipine soulage langor na pas été entièrement déterminé, mais lamlodipine réduit la charge ischémique totale par les deux actions suivantes :
1) Lamlodipine dilate les artérioles périphériques et par conséquent réduit la résistance périphérique totale (postcharge) contre laquelle le cur agit. Dans la mesure où la fréquence cardiaque reste stable, cette réduction du travail du cur diminue la consommation dénergie myocardique et les besoins en oxygène.
2) Le mécanisme daction de lamlodipine comporte aussi probablement la dilatation des principales artères coronaires et artérioles coronaires, dans les régions normales et ischémiques. Cette dilatation augmente la délivrance doxygène au myocarde chez les patients présentant un spasme des artères coronaires (angor de Prinzmetal).
Chez les patients hypertendus, ladministration en une prise unique journalière apporte des réductions cliniquement significatives de la pression artérielle à la fois en décubitus dorsal et en position debout pendant un intervalle de 24 heures. Grâce au délai daction lent, une hypotension aiguë nest pas associée à ladministration damlopidine.
Chez les patients atteints dangor, ladministration en une prise unique journalière damlopidine augmente la durée totale de leffort, le délai dapparition de langor et dun sous-décalage du segment ST de 1 mm, et elle diminue à la fois la fréquence des crises dangor et la consommation de comprimés de trinitrate de glycéryle.
Lamlopidine na pas été associée à des effets métaboliques indésirables ou des changements des lipides plasmatiques, et convient aux patients atteints dasthme, de diabète et de goutte.
Utilisation chez les patients atteints de coronaropathie
Lefficacité de lamlopidine pour la prévention des événements cliniques chez les patients atteints de coronaropathies a été évaluée au cours dune étude indépendante, multicentrique, randomisée, en double aveugle et contrôlée versus placebo menée chez 1 997 patients : létude CAMELOT (Comparison of Amlodipine vs Enalapril to Limit Occurrences of Thrombosis, comparaison de lamlopidine et de lénalapril dans la limitation des épisodes de thrombose). Parmi ces patients, 663 ont été traités par de lamlopidine 5-10 mg, 673 ont été traités par de lénalapril 10-20 mg, et 655 par placebo, en complément dun traitement standard par les statines, les bêtabloquants, les diurétiques et laspirine pendant deux ans. Les principaux résultats defficacité sont présentés dans le Tableau 1. Les résultats indiquent que le traitement par lamlopidine a été associé à un nombre moins important dhospitalisations pour angor et de procédures de revascularisation chez les patients atteints de coronaropathies.
Tableau 1. Incidence des critères dévaluation cliniques significatifs de létude CAMELOT |
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Taux dévénements cardio-vasculaires, nombre (%) |
Amlopidine versus placebo |
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Critères dévaluation |
Amlopidine |
Placebo |
Enalapril |
Risque relatif (IC à 95 %) |
Valeur de p |
Critère principal |
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|
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|
Événements indésirables cardio-vasculaires |
110 (16,6) |
151 (23,1) |
136 (20,2) |
0,69 (0,54-0,88) |
0,003 |
Composants individuels |
|
|
|
|
|
Revascularisation coronaire |
78 (11,8) |
103 (15,7) |
95 (14,1) |
0,73 (0,54-0,98) |
0,03 |
Hospitalisation pour angor |
51 (7,7) |
84 (12,8) |
86 (12,8) |
0,58 (0,41-0,82) |
0,002 |
IDM non fatal |
14 (2,1) |
19 (2,9) |
11 (1,6) |
0,73 (0,37-1,46) |
0,37 |
AVC ou AIT |
6 (0,9) |
12 (1,8) |
8 (1,2) |
0,50 (0,19-1,32) |
0,15 |
Mortalité cardio-vasculaire |
5 (0,8) |
2 (0,3) |
5 (0,7) |
2,46 (0,48-12,7) |
0,27 |
Hospitalisation pour ICC |
3 (0,5) |
5 (0,8) |
4 (0,6) |
0,59 (0,14-2,47) |
0,46 |
Réanimation après arrêt cardiaque |
0 |
4 (0,6) |
1 (0,1) |
NA |
0,04 |
Apparition dune maladie vasculaire périphérique |
5 (0,8) |
2 (0,3) |
8 (1,2) |
2,6 (0,50-13,4) |
0,24 |
Abréviations : ICC, insuffisance cardiaque congestive ; IC, intervalle de confiance ; IDM, infarctus du myocarde; AIT, accidents ischémiques transitoires, AVC, accident vasculaire cérébral. |
Utilisation chez les patients atteints dinsuffisance cardiaque : Des études hémodynamiques et des études contrôlées basées sur des épreuves deffort menées chez des patients atteints dinsuffisance cardiaque de classes NYHA II-IV ont montré quAMLOR nentraînait aucune détérioration clinique de la tolérance à leffort, de la fraction déjection ventriculaire gauche et de la symptomatologie clinique.
Une étude contrôlée versus placebo (PRAISE) conçue pour évaluer des patients atteints dinsuffisance cardiaque de classes NYHA III-IV recevant de la digoxine, des diurétiques et des inhibiteurs de lECA a montré que AMLOR nentraînait pas daugmentation du risque de mortalité ou de mortalité et de morbidité combinées avec linsuffisance cardiaque.
Dans une étude de suivi à long terme contrôlée versus placebo (PRAISE-2) sur AMLOR chez des patients atteints dinsuffisance cardiaque de classes NYHA III et IV sans symptômes cliniques ni résultats objectifs suggérant ou sous-jacents à une maladie ischémique, traités par des doses stables dinhibiteurs de lECA, de digitaliques et de diurétiques, AMLOR na eu aucun effet sur la mortalité cardio-vasculaire totale. Dans cette même population, AMLOR a été associé à une augmentation des notifications ddème pulmonaire.
Étude sur le traitement préventif de linsuffisance cardiaque (Traitement to Prevent Heart Attack Trial, ALLHAT)
Létude ALLHAT (Antihypertensive and Lipid-Lowering Treatment to Prevent Heart Attack Trial, Étude sur le traitement antihypertenseur et hypolipémiant préventif des crises cardiaques), randomisée, en double aveugle, portant sur la morbidité et la mortalité a été réalisée pour comparer des traitements récents : amlodipine 2,5 à 10 mg/jour (inhibiteur calcique) ou lisinopril 10 à 40 mg/jour (inhibiteur de lECA) comme traitement de première ligne par rapport à un diurétique thiazidique, la chlortalidone à la dose de 12,5 à 25 mg/jour dans lhypertension légère à modérée.
Au total, 33 357 patients hypertendus âgés de 55 ans ou plus ont été randomisés et suivis pendant une moyenne de 4,9 ans. Les patients présentaient au moins un facteur de risque de coronaropathie supplémentaire, notamment : antécédents dinfarctus du myocarde ou daccident vasculaire cérébral (plus de six mois avant linclusion) ou documentation dautres maladies cardio-vasculaires athéroscléreuses (au total 51,5 %), diabète de type 2 (36,1 %), cholestérol HDL < 35 mg/dl (11,6 %), hypertrophie ventriculaire gauche diagnostiquée par électrocardiographie ou échocardiographie (20,9 %), tabagisme actuel (21,9 %).
Le critère dévaluation principal composite a regroupé les coronaropathies fatales ou linfarctus du myocarde non fatal. Il na été observé aucune différence significative au niveau du critère principal entre le traitement à base damlopidine et le traitement à base de chlortalidone : RR : 0,98 ; IC à 95 % (0,90 à 1,07) ; p = 0,65. Parmi les critères secondaires, lincidence de linsuffisance cardiaque (élément dun critère cardio-vasculaire composite) a été significativement supérieure dans le groupe de lamlodipine par rapport au groupe de la chlortalidone (10,2 % versus 7,7 % ; RR : 1,38 ; IC à 95 % [1,25 à 1,52] ; p < 0,001). Cependant, il na été observé aucune différence significative dans la mortalité de toute cause entre le traitement à base damlopidine et le traitement à base de chlortalidone : RR : 0,96 ; IC à 95 % [0,89 à 1,02] ; p = 0,20.
Utilisation chez lenfant (âgés dau moins six ans)
Dans une étude portant sur 268 enfants âgés de 6 à 17 ans présentant une hypertension secondaire prédominante, une dose de 2,5 mg et une dose de 5,0 mg damlodipine ont été comparées à un placebo. Il est apparu que les deux doses réduisaient la pression artérielle systolique de manière significativement plus importante quun placebo. La différence entre les deux doses na pas été statistiquement significative.
Les effets à long terme de lamlodipine sur la croissance, la puberté et le développement général nont pas été étudiés. Lefficacité à long terme de lamlopidine dun traitement chez lenfant destiné de réduire la morbidité et la mortalité cardio-vasculaire à lâge adulte na pas été établie.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Absorption, distribution, liaison aux protéines plasmatiques :
Après une administration orale de doses thérapeutiques, lamlodipine a été bien absorbée avec des concentrations plasmatiques maximales intervenant 6 à 12 heures après dose. La biodisponibilité absolue a été estimée entre 64 et 80 %. Le volume de distribution est approximativement de 21 l/kg. Des études in vitro ont montré quenviron 97,5 % de lamlodipine circulante étaient liés aux protéines plasmatiques.
La biodisponibilité de lamlodipine nest pas affectée par la prise daliments.
Biotransformation / élimination
La demi-vie délimination plasmatique terminale est denviron 35 à 50 heures, et compatible avec une administration en une prise unique journalière. Lamlodipine est intensément métabolisée par le foie en métabolites inactifs, 10 % de la molécule mère et 60 % de métabolites étant excrétés dans lurine.
Utilisation en cas dinsuffisance hépatique
Des données cliniques très limitées sont disponibles concernant ladministration damlodipine chez les patients présentant une insuffisance hépatique. Les patients atteints dinsuffisance hépatique ont une clairance de lamlodipine diminuée résultant dune demi-vie plus longue et dune augmentation de lASC denviron 40-60%.
Utilisation chez les patients âgés
Le délai pour atteindre les concentrations plasmatiques maximales de lamlodipine est similaire chez les sujets âgés et plus jeunes. La clairance de lamlodipine a tendance à diminuer avec pour conséquence une augmentation de lASC et de la demi-vie délimination chez les patients âgés. Laugmentation de lASC et de la demi-vie délimination chez les patients atteints dinsuffisance cardiaque congestive a été conforme aux attentes dans la tranche dâge des patients étudiés.
Utilisation chez lenfant
Une étude pharmacocinétique de population a été menée chez 74 enfants hypertendus âgés de 1 à 17 ans (34 patients étant âgés de 6 à 12 ans et 28 patients de 13 à 17 ans), traités par une posologie damlodipine comprise entre 1,25 et 20 mg administrée une fois ou deux fois par jour. Chez les enfants âgés de 6 à 12 ans et chez les adolescents âgés de 13 à 17 ans, la clairance orale typique (CL/F) a été respectivement de 22,5 et 27,4 l/h chez les garçons et de 16,4 et 21,3 l/h chez les filles. Une large variabilité de lexposition entre les individus a été observée. Les données disponibles chez les enfants âgés de moins de 6 ans sont limitées.
5.3. Données de sécurité préclinique
Reprotoxicité :
Les études de reprotoxicité chez le rat et la souris ont montré un retard de la mise bas, une durée prolongée du travail et une diminution de la survie de la descendance à des doses environ 50 fois supérieures à la dose maximale recommandée chez lhomme sur une base en mg/kg.
Altération de la fécondité :
Il na été observé aucun effet sur la fécondité chez des rats traités par lamlodipine (mâles pendant 64 jours et femelles pendant 14 jours avant laccouplement) à des doses ayant atteint 10 mg/kg/jour (huit fois* la dose maximale recommandée chez lhomme de 10 mg sur une base en mg/m2). Dans une autre étude menée chez le rat dans lequel les rats mâles ont été traités par du bésilate damlodipine pendant 30 jours à une dose comparable à la dose administrée chez lhomme basé en mg/kg, on a trouvé une diminution des taux plasmatiques de lhormone folliculo-stimulante et de la testostérone et ainsi quune diminution de la densité du sperme et du nombre de spermatides matures et de cellules de Sertoli.
Pouvoirs cancérigène et mutagène :
Des rats et des souris traités par lamlopidine dans lalimentation pendant deux ans, à des concentrations calculées pour délivrer des posologies quotidiennes de 0,5 ; 1,25 et 2,5 mg/kg/jour, nont montré aucun signes de cancérogénicité. La dose maximale (pour la souris similaire et pour les rats deux fois* la dose clinique maximale recommandée de 10 mg sur une base en mg/m2) a été proche de la dose maximale tolérée pour la souris mais non pour le rat.
Des études de mutagénicité nont révélé aucun effet lié au médicament que ce soit au niveau génique ou chromosomique.
*Sur la base dun patient pesant 50 kg.
Cellulose microcristalline, amidon de maïs desséché, stéarate de magnésium.
Composition de l'enveloppe de la gélule :
Gélatine, oxyde de fer noir, oxyde de fer jaune, dioxyde de titane.
Encre dimpression :
Gomme laque, oxyde de fer noir.
Sans objet.
5 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
14, 28, 30, 56, 90, 98 et 100 gélules sous plaquettes (PVC-PVDC/Aluminium)
30×1, 56×1, et 100×1 gélules sous plaquettes en dose unitaire (PVC-PVDC/Aluminium)
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières délimination et de manipulation
Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE LAUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
pfizer holding france
23-25 avenue du docteur lannelongue
75014 paris
8. NUMERO(S) DAUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 333 133-5 ou 34009 333 133 5 7 : 30 gélules sous plaquettes (PVC-PVDC/Aluminium).
· 372 438-8 ou 34009 372 438 8 9 : 90 gélules sous plaquettes (PVC-PVDC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE LAUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Liste I.