« Aujourd'hui, il est scientifiquement établi que l’alimentation et l’activité physique peuvent jouer un rôle dans l’augmentation ou la prévention d’un grand nombre de maladies comme les cancers, l’obésité, le diabète, ou encore les maladies cardiovasculaires. » Partant de ce constat, l'Anses (1) souhaite à nouveau sonder les Français pour tout savoir du contenu de leur assiette ? Car pour mieux prévenir ces maladies, il est indispensable de bien connaître l’état nutritionnel de la population vivant en France. C'est pour toutes ces raisons que l'Agence lance à partir du 6 février 2014 sa troisième étude individuelle nationale des consommations alimentaires, baptisée INCA 3. Et dès ce lundi, l'Anses part à la recherche des participants de cette étude, et est susceptible de vous solliciter.
Qui participe à l’étude INCA 3 et comment ?
472 communes participeront à cette étude. Des courriers seront adressés aux habitants, sélectionnés à partir du recensement INSEE afin de refléter la diversité de l’ensemble de la population. Ainsi, dès le 27 janvier 2014, vous pourrez recevoir un courrier vous invitant à faire partie du groupe de 4000 individus qui prendront part à cette étude scientifique de grande ampleur.
Dans un premier temps, vous recevrez sa visite ou un appel téléphonique, afin de tirer au sort le membre de votre foyer qui participera à l’étude.
Puis dans un second temps, la personne choisie devra décrire ses consommations alimentaires sur 3 jours et répondre à des questions sur ses habitudes de vie (activité physique, consommation de compléments alimentaires, préparation et conservation des aliments, etc.). Toutes les données collectées seront évidemment strictement confidentielles, et l’étude INCA 3 sera pour vous l’occasion d’obtenir un bilan alimentaire gratuit.
L’étude INCA 3, pourquoi ?
D'après l'Anses, « les études INCA constituent un des outils indispensables à l’évaluation du risque. » Ces études fournissent à un moment donné une photographie des habitudes de consommations alimentaires de la population française métropolitaine.
Par la suite, sur la base de ces études, l’Anses réalise des évaluations scientifiques qui permettent notamment de s’assurer que la réglementation protège l’ensemble de la population vis-à-vis de ces risques, y compris ceux qui privilégient des groupes d’aliments particuliers (consommateurs réguliers de produits allégés, de poissons et produits de la mer, …) ou ceux qui sont plus fragiles (jeunes enfants, personnes âgées, …). Enfin, les études INCA contribuent aussi à évaluer l’impact sanitaire des mesures de santé publique prises dans le domaine de l’alimentation.
INCA 2 : des point à améliorer
L’étude INCA2 (2006-2007) publiée en septembre 2009 révélait que l’assiette des français contient en moyenne 44 % de glucides, 39 % de lipides, et 17 % de protéines, soit encore trop de lipides et pas assez de glucides et de fibres. Les consommations de fruits et légumes par les jeunes adultes était par ailleurs insuffisantes.
Par ailleurs, INCA 2 a établi que moins de la moitié de la population adulte atteint un niveau d’activité physique « entraînant des bénéfices pour la santé », et un quart présente un faible niveau d’activité physique. Les hommes sont plus nombreux (près d’1 sur 2) que les femmes (4 sur 10) à atteindre un niveau d’activité physique favorable à la santé.
(1) Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail