- Le confinement et la crainte de la contamination dans les locaux médicaux ont éloigné les patients de leur médecin
- Un patient sur deux a renoncé à une consultation durant la période de confinement
- Cela touche de nombreuses pathologies chroniques, diabète, HTA, insuffisance rénale et cancer notamment
En France, environ 4,5 millions de personnes sont diabétiques, plus de 10 millions souffrent d'hypertension, 3 millions sont atteintes d'insuffisance rénale, 3,5 millions ont une broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) et près de 400 000 nouveaux cas de cancer sont diagnostiqués chaque année, en plus des patients déjà traités en oncologie.
Quelles conséquences la pandémie de Covid-19 a-t-elle eues sur le suivi et la prise en charge de ces maladies chroniques ? Combien de patients ont-ils renoncé à leurs consultations pendant le confinement ?
1 Français sur 2 a renoncé à une consultation médicale
Selon un sondage Ipsos réalisé pour Amgen France, dans le cadre de l'observatoire Datacovid, auprès de 5 001 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus, dont 1 300 souffraient d'une ou plusieurs maladies chroniques citées plus haut, 51% ont renoncé à au moins une consultation médicale en ville ou à l'hôpital, soit plus d'un Français sur 2.
Trente pour cent des personnes interrogées souffrant d'une maladie chronique considèrent que la crise sanitaire actuelle a eu des répercussions sur leur suivi médical : en particulier chez les moins de 35 ans (42%), plus que les patients âgés, ceux de 65 ans et plus (21%). 24% d'entre elles se sont d'ailleurs renseignées sur des sites en ligne.
Quarante-six pour cent des personnes interrogées ne se sont pas rendus à un rendez-vous prévu avec leur médecin généraliste (28%) ou spécialiste (26%). Quinze pour cent des personnes interrogées ont également renoncé à se rendre à l’hôpital, certaines alors qu’elles devaient y aller (12%), d’autres parce qu’elles ont préféré consulter un médecin de ville (4%). Plus grave, 8% d'entre elles ont arrêté ou retardé leur traitement et 3% ont cessé de recevoir des soins.
Les pathologies concernées
Toutes les pathologies sont concernées : les patients atteints de diabète (52% contre 51% pour l’ensemble des patients chroniques), de cancer (51%), de maladie respiratoire (52%) ou encore d’hypertension artérielle (51%).
Ce phénomène de renonciation est encore plus élevé chez certains patients souffrant de certaines pathologies comme d’insuffisance rénale (61%), de maladies chroniques du foie (64%), immunitaires (63%) ou encore nécessitant un traitement immunosuppresseur (62%).