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Etude française

Sportifs de haut niveau : ils vivent plus longtemps

Par Anne-Laure Lebrun

Pratiquer un sport de haut niveau ne représente pas un sur-risque de mortalité. Les athlètes auraient même une longévité accrue, selon une étude de l'Institut de recherche biomédicale et d'épimédiologie du sport. 

DPPI-SIPA/FAUGERE
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Maladies cardiovasculaires et respiratoires, cancer, obésité, dépression… Pour prévenir toutes ces maladies, une activité physique modérée est recommandée et peut même être prescrite sur ordonnance. Mais qu’en est-il de la pratique de haut niveau ? Selon une étude de l’Institut de recherche biomédicale et d’épidémiologie du sport (IRMES) parue ce mois dans la revue American Journal of Sports Medicine la longévité des athlètes de niveau olympique serait accrue.

 

Mortalité réduite de moitié

Pour arriver à ces conclusions, l'équipe de Juliana Antero-Jacquemin a collecté les données de 2 400 athlètes, 600 femmes et 1 200 hommes, ayant représenté la France aux Jeux Olympiques entre 1948 et 2010. Ils ont étudié les principales causes de décès et les ont comparées à celles de la population générale.

 

« Cette étude montre pour la première fois que les femmes athlètes de haut niveau, comme leurs homologues masculins, ont une mortalité très inférieure à celle de leurs compatriotes », affirme l’IRMES dans son communiqué. En effet, la mortalité globale féminine est réduite de moitié. Pour les athlètes féminines comme pour les hommes, le gain de longévité est d’environ 6 ans. 

 

Cancers et maladies cardiovasculaires

D’après les données, les deux principales causes de décès des Olympiennes sont les cancers et les maladies cardiovasculaires, soit les mêmes causes que celles retrouvées dans la population générale. 

La situation est différente pour les athlètes masculins. Les risques de décès de causes cardiovasculaires ou par cancer sont réduits de 45% par rapport aux hommes de la population générale. Le risque de maladies du système digestif, de troubles mentaux, du système respiratoire et de maladies endocriniennes et métaboliques, est aussi très bas par rapport aux hommes sédentaires.

Ainsi, selon les conclusions de l'IRMES « outre ses effets positifs avérés sur la santé physique et psychique au quotidien, le sport, et ses disciplines olympiques, n’expose ni les hommes ni les femmes à un sur-risque de mortalité, bien au contraire ».