Méditer pour lutter contre le diabète, ça marche. C’est en tout cas ce que suggère un petit essai pilote présenté au congrès annuel de l’Endocrine Society (ENDO 2015), qui se tient du 5 au 8 mars à San Diego (Californie). Les femmes obèses ou en surpoids qui pratiquent la méditation de pleine conscience ont une glycémie à jeun plus basse et une qualité de vie globalement améliorée.
Pour cette étude, 86 femmes en surpoids ou obèses, d’âge et IMC comparables, ont été réparties en deux groupes. Pendant 8 semaines, elles ont reçu une formation à la méditation de pleine conscience ou des cours d’éducation sanitaire. Les participantes ont également rempli des questionnaires et passé un examen sanguin à 8 et 16 semaines.
L’état de santé mentale s’est amélioré dans les deux groupes : les femmes dormaient mieux, ressentaient moins de symptômes dépressifs ou anxieux. La méditation de pleine conscience a de plus amélioré la santé physique des participantes, souligne Nazia Raja-Khan, qui a participé aux recherches : « Pour les femmes obèses ou en surpoids, le stress peut contribuer à favoriser le diabète et les maladies cardiovasculaires. La stratégie de réduction du stress par la méditation réduit la glycémie à jeun et améliore la qualité de vie sans modifier le poids ou la tolérance à l’insuline », explique cette assistant-professeur en médecine, obstétrique et gynécologie à la Faculté de médecine de l’université d’Etat de Pennsylvanie (Etats-Unis).
Ce bénéfice serait lié à des modifications physiologiques survenant dans deux zones du cerveau : l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, notamment impliqué dans la régulation de la glycémie, et le système nerveux sympathique, qui produit différents neurotransmetteurs.