Observer le devenir de patients selon l’examen employé pour le dépistage d’une maladie cardiaque suspectée : c’est le propos d’une récente étude américaine, présentée lors de la conférence de l’American college of Cardiology (Collège américain de cardiologie).
10 000 patients
Les deux examens en question sont le scanner (angiographie par tomodensitométrie ou angioscanner) et l’épreuve d’effort. Les résultats de l'essai PROMISE (Prospective multicenter imaging study for evaluation of chest pain) ont été publiés dans le renommé New england journal of medicine. Il a été mené sur 10 000 patients, répartis en deux groupes : ceux qui passaient un scanner et ceux qui effectuaient une simple épreuve d’effort.
En conclusion, les auteurs de l’étude n’ont pas relevé de différence dans les taux d’intervention chirurgicale majeure, de complications, d’infarctus et de mortalité, entre les deux groupes de patients observés. L’emploi de l’un ou de l’autre examen n’a pas modifié l’avenir clinique des patients chez qui était suspectée une cardiopathie coronarienne (maladie des artères du cœur).
Examen anatomique versus examen fonctionnel
Le scanner et le test d’effort sont deux examens qui différent de par leur approche. Le premier est un examen d’imagerie médicale, minimalement invasif, qui permet de visualiser les vaisseaux sanguins dans le cœur. Le second consiste à observer comment réagit le muscle cardiaque pendant que le patient produit un effort, grâce à un suivi par électrocardiogramme.
Avantages et inconvénients des deux côtés
Si elle n’a pas conclu à la supériorité de l’une ou de l’autre des méthodes, l’étude a toutefois relevé que dans l’ensemble, le test d’effort pouvait présenter un avantage : celui de ne pas exposer le patient aux radiations contrairement au scanner. En effet, pour visualiser les artères coronaires par angioscanner, il est nécessaire d’injecter un produit de contraste iodé, rendu visible grâce à l’emploi de rayons X. En revanche, l’examen par scanner est associé par la suite avec un plus faible recours aux interventions par cathéters invasifs chez les patients.
Les résultats de l’étude ont pour objectif de pouvoir guider de futures études concernant les stratégies diagnostiques dans la suspicion de maladies cardiaques.