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Cancer : le droit à l'oubli inscrit dans la loi

Par Philippe Berrebi

Plutôt optimistes ! Alors que s’ouvre aujourd’hui la Semaine nationale de lutte contre le cancer, les Français estiment, à une très large majorité (91 %), que l’on soigne de mieux en mieux cette maladie. Et plus d’un sur deux (56 %) ne se sent pas personnellement en danger, selon un baromètre réalisé par IPSOS pour le compte de la Ligue contre le cancer.
Mais si le cancer n’a plus l’image d’une maladie fatale, l’après-cancer reste un parcours du combattant. Avec des difficultés pour retrouver une activité professionnelle, mais également pour contracter un prêt bancaire ou une assurance, estiment 82 % des personnes interrogées.

Depuis longtemps, les patients réclament le droit à l’oubli, une mesure qui permet à l’emprunteur de ne plus mentionner auprès d’une assurance ou une banque qu’il a souffert de cette maladie.
Cette promesse faite par François Hollande dans le cadre du 3e plan cancer (2014-2019) pourrait se concrétiser avec la loi de santé publique, croit savoir Europe 1. D’après les informations recueillies par la radio auprès de l’entourage de la ministre de la Santé, « l’ambition est de créer un droit générique à l’oubli et non pas un droit limité aux seuls anciens malades enfants ».
En clair, un article de cette loi permettrait au patient guéri d’effacer ce "casier judiciaire médical" et de ne plus être contraint de le déclarer, par exemple, lors d’une demande de prêt immobilier. Pour les adultes, précise le journaliste, ce droit sera fonction du type de cancer. Ceux qui ont été victimes d'un cancer de la thyroïde ou des testicules, par exemple, pourront en bénéficier.