Light sur l’étiquette mais pas sur les hanches. Les seniors qui consomment les boissons labellisées « light » auraient plus de graisse abdominale que ceux qui n’en boivent ps, selon une étude parue dans le Journal of the American Geriatrics Society.
Un fardeau réel
Les rayons des supermarchés proposent une variété croissante de sodas light. Aspartame, saccharine et sucralose sont particulièrement populaires auprès des personnes souhaitant réduire leur consommation de sucre. Mais ces édulcorants sont remis en question.
Une équipe de l’université du Texas (Etats-Unis) a suivi 749 individus mexicains ou européano-américains âgés de plus de 65 ans entre 1992 et 2004. Les chercheurs ont mesuré à 4 reprises le tour de taille, la taille et le poids des participants. Ces derniers ont aussi renseigné leur consommation de boissons édulcorées. « Notre étude cherche à combler le vide en évaluant les effets néfastes du soda light sur la santé des individus de 65 ans et plus », explique Sharon Fowler, principal auteur de l’étude. En effet, la graisse abdominale pose un réel problème : « Le fardeau du syndrome métabolique et des maladies cardiovasculaires, en plus des coûts sanitaires, est très élevé dans cette population vieillissante toujours plus nombreuse. »
2,3 cm de tour de taille en plus
Après 9 ans de suivi, le résultat est sans appel : les consommateurs de sodas light ont pris plus de graisse abdominale que les autres. Le tour de taille des non-consommateurs a progressé de 0,77 cm en moyenne, contre 3,04 cm chez les buveurs quotidiens et 1,76 cm chez les buveurs occasionnels. « L’étude SALSA montre qu’augmenter sa consommation de sodas light est associé à une obésité abdominale croissante, ce qui peut augmenter le risque cardiométabolique chez les adultes âgés », conclut le Dr Fowler.
Des résultats pas si surprenants : en janvier 2014, une étude a associé la consommation de sodas light à une augmentation du nombre de calories consommées. Les personnes en surpoids adeptes des édulcorants absorbaient 61 calories de plus que celles optant pour les vrais sucres. Chez les personnes obèses, la boisson édulcorée était associée à 161 calories supplémentaires.