C'est un chapitre important dans ce feuilleton judiciaire et médical. Le 6 septembre 2014, la justice anglaise donnait raison à Brett et Naghemeh King. Leur fils, Ashya, jeune britannique de 5 ans, atteint d’une tumeur au cerveau (médulloblastome), allait enfin pouvoir recevoir des soins correspondant à une pratique non-conventionnelle et interdite en Grande-Bretagne : la prontothérapie. Il s'agit d'un traitement de pointe mieux adapté, selon eux, à l'enfant. Cette radiothérapie vise, en fait, à détruire les cellules cancéreuses en les irradiant avec un faisceau de protons, focalisé sur les lésions et épargnant ainsi les tissus sains.
Pour cela, ils avaient dû le sortir clandestinement de l'hôpital de Southampton (sud de l'Angleterre) pour qu'il aille suivre son traitement en République tchèque. Aujourd'hui, des informations rassurantes sur son état de santé sont parues dans la presse.
Une tumeur neutralisée
« La tumeur est totalement neutralisée. Elle ne contient (plus) de cellules cancéreuses grâce à la protonthérapie », a confié l'avocat espagnol de la famille d'Ashya King, Juan Isidro Fernandez Diaz, dans des propos rapportés par l'Agence France Presse (AFP). « Il doit encore faire de la rééducation mais il se rétablit très bien», a-t-il rajouté, indiquant que le jeune enfant pouvait désormais marcher et manger.
Et dans son édition de ce lundi 23 mars, le tabloïd britannique The Sun est encore plus optimiste. Ces journalistes affirment que le petit garçon « n'a plus de cancer ». Une version confirmée par Brett King, le père de l'enfant : « C'est une nouvelle incroyable. Nous sommes absolument enchantés. »
« Si nous avions laissé Ashya avec le NHS (1) en Grande-Bretagne, il ne serait plus avec nous aujourd'hui. Il était trop faible et n'aurait pas survécu », prétend déjà sa mère, Naghemeh, également interrogée par le tabloïd.
Les médecins plus prudents
De leur côté, les médecins restent plus mesurés : « Nous en sommes très heureux même s'il est prématuré d'évaluer cette information d'un point de vue médical », a déclaré Iva Tatounova, directrice de la stratégie du Proton Therapy Centre (PTC) de Prague, où Ashya a reçu le traitement de protonthérapie à l'automne dernier.
(1) National Health Service