« Rationalité et bonne pratique »
Dévoilée, dans le numéro d'avril du magazine Science et Vie, cette liste établit les médicaments essentiels pour les 18 grandes familles de maladies telles que le diabète, le cholestérol, l’arthrose ou la dépression, observées chez l'adulte.
Le collectif de médecins, encadré par le Pr Michel Thomas, médecin interniste à l’hôpital de Bobigny, s’est appuyé sur la littérature scientifique et sa propre expérience pour établir cette liste. « Rationalité et bonne pratique sont donc les deux piliers de ces choix, et il n'a pas été demandé aux membres du collectif de prendre en compte le prix des traitements », a précisé Michel Thomas à Science et Vie.
Exclure le dangereux et l'inutile
Ce travail « pointe le meilleur et, inversement, remise l’inutile ou le dangereux », explique Science et Vie. Ainsi, les médicaments les plus prescrits n’apparaissent pas toujours dans la liste. C’est le cas pour la rosuvastatine (Crestor) et l’atorvastine (Tahor) qui sont les stars des ordonnances contre le cholestérol mais qui ne présentent pas suffisamment de bénéfices d’après le groupe de médecins. Par ailleurs, les nouveaux traitements innovants n’ont pas non plus convaincu. Les molécules contre le diabète arrivées sur le marché en 2000 – les gliptines - ne sont pas sur la liste. Aussi surprenant, aucun traitement contre la maladie d’Alzheimer n’a été retenu.
D’après le magazine, cette liste pourrait inspirer une liste officielle de médicaments établie par la Haute Autorité de Santé (HAS). En effet, la loi de santé, débattue à l’Assemblée nationale entre fin mars et mi avril 2015, devrait inclure un article selon lequel la HAS devra « élaborer et valider une liste de médicaments à utiliser préférentiellement par les professionnels de santé ».