La semaine dernière, la Sierra Leone a procédé au confinement des populations pendant 3 jours pour enrayer le virus Ebola tandis que le Liberia a annoncé le décès de son dernier cas le 20 mars.
La Guinée, elle, n'est pas encore tirée d'affaire. En effet, le gouvernement annonce un bilan de 54 malades et 26 cas suspects sur son sol. Ce samedi, le président guinéen, Alpha Condé, a décrété « l’urgence sanitaire nationale ».
Renforcer les mesures de précaution
Cette mesure concerne les villes de Forécariah, Dubréka (sud-ouest), Coyah, Kindia et Boffa (ouest). « Une zone densément peuplée où l’épidémie représente un risque réel pour le pays », a déclaré le président guinéen à l’AFP. La vigilance sera également de rigueur à Conakry, la capitale, où M. Condé renforcera les mesures de précautions « indispensables pour sauver des vies ».
10 300 morts depuis le début de l’épidémie
Au cours de ces 45 jours, les établissements de santé dans lesquels des cas Ebola ont été détectés fermeront temporairement et les malades présents seront pris en charge. Le président annonce également que tous les centres de soin qui n’appliqueront pas les mesures de précaution devront fermer. Par aileurs, tout décès qui surviendra au cours de ces 45 jours fera l’objet d’un test.
Selon le gouvernement guinéen, « des mesures de cantonnement et de confinement » seront appliquées en cas de besoin. «L'urgence sanitaire nationale» avait été déclarée pour la première fois en août 2014, quand l'épidémie était bien plus importante. Depuis, le président Condé note de nettes améliorations mais encourage à ne pas relâcher les efforts entrepris jusqu'ici : « ce qui a été fait est important. Mais ce qui nous reste à faire est plus difficile que ce que nous avons déjà fait».
Selon le dernier bilan de l’Organisation Mondiale, le virus Ebola a provoqué plus de 10 300 morts essentiellement en Afrique de l’Ouest depuis le début de l’épidémie (fin 2013).