À l’origine, des étudiants du Royal College of Art de l’Imperial College de Londres avaient mis au point un stylo vibrant, nommé « stylo ARC », pour sensibiliser le grand public aux difficultés que connaissent les personnes atteintes de la maladie de Parkinson.
Mais contre toute attente, ils ont constaté que leur stylo aidait les malades atteints de Parkinson à mieux écrire. Plus précisément, le stylo permet de corriger ce que l’on nomme la micrographie, un symptôme fréquemment constaté dans la maladie, et qui désigne un rapetissement progressif de l’écriture à mesure que les patients notent sans interruption.
Selon les observations qui ont été faites, 86 % des patients étudiés écrivent plus gros après avoir utilisé le stylo.
Il semblerait que le stylo, qui possède un moteur à vibrations haute fréquence, stimule les muscles de la main lorsqu’il est en fonctionnement. Cet effet permettrait ainsi de compenser les tremblements inhérents à la maladie, et de corriger la micrographie.
Le stylo ARC est maintenant développé par Dopa Solutions, qui souhaite aller de l’avant avec ce projet. La société s’intéresse notamment à améliorer d’autres objets du quotidien, comme les souris d’ordinateurs ou d’autres ustensiles, pour savoir si certaines applications sont possibles.
Dans le même esprit que le stylo ARC, l’entreprise Google avait racheté fin 2014 une entreprise fabriquant des petites cuillères pour compenser les tremblements liés à la maladie de Parkinson. Ce système utilise également des moteurs mais cette fois pour produire des mouvements inverses aux tremblements, pour les contrebalancer.
La maladie de Parkinson, qui concerne 1 % des plus de 65 ans, touche entre 100 000 et 120 000 personnes en France. Environ 8 000 nouveaux cas se déclarent chaque année.