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QUESTION D'ACTU

A cause de leur statut de fonctionnaires

Un couple de policiers privé des dons de RTT pour rester au chevet de leur fille

Fonctionnaires de police, les parents de la petite Charline, atteinte d'une tumeur incurable, ne peuvent bénéficier des RTT donnés par leurs collègues pour rester au chevet de leur fille.

Un couple de policiers privé des dons de RTT pour rester au chevet de leur fille Capture d'écran page Facebook : "Une roulade pour Charline"




« Un peu plus de 7 mois et demi de combat et les moments difficiles sont de plus en plus nombreux. Charline est très fatiguée, ne va plus a l'école (...). Elle ne marche quasiment plus mais est assez mobile assise. Depuis quelques jours, les maux de têtes et autres signes se font ressentir ... », c'est le témoignage sur Facebook des parents de Charline, une fillette de 5 ans, atteinte d'une tumeur gliale du tronc cérébral dont les jours sont comptés. Mais pour son père et sa mère, c'est la double peine. A cause d'une problème législatif, ils ne peuvent pas  bénéficier des RTT offerts par leurs collègues et rester aux côtés de leur fille. 


Un décret d'application non signé

Dans ce drame, tout commence en août 2014, lorsque les médecins diagnostiquent à l'enfant la pathologie inopérable. Elle n'a aujourd'hui plus qu'une année à vivre. Ses parents Régis et Isabelle, policiers à Mulhouse, ne peuvent qu'accepter la terrible nouvelle. Pour profiter des derniers mois de vie de leur fille, ils cessent alors de travailler.
Ils se mettent donc en arrêt maladie car la loi Mathys du mai 2014, qui permet aux employés du privé de donner leurs RTT aux parents d'enfants malades de moins de 20 ans, ne s'étend pas au secteur public tant que le décret d'application de la loi n'a pas été signé. Hors les policiers sont justement des agents de la fonction publique.
Pourtant, ce matin sur RTL le père de la fille confait qu'il y a « énormément de collègues qui veulent faire preuve de solidarité avec nous. »


Le décret soumis aux syndicats en avril

Pour cette raison, Régis a réitéré sa demande à la ministre de la Fonction publique. « Il faut que Madame Lebranchu prenne trente secondes pour sortir son stylo et lancer la machine. » Interrogée par Le Figaro sur le sujet, elle a expliqué que les élections professionnelles étaient l'explication à ce retard, tout en rajoutant que le texte devrait être soumis aux organisations syndicales le 14 avril.
Dans l'attente, Régis et Isabelle sont en congé maladie suivis par un psychiatre qui les a déclarés en dépression.

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