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Crash meurtrier d'un A320

Allemagne : les médecins aéronautiques réclament plus de contrôles

Par Julian Prial

Après le crash meurtrier d'un A320 de Germanwings dans les Alpes françaises, les médecins allemands du transport aérien réclament un renforcement des examens pour les pilotes.

Ross D. Franklin/AP/SIPA

Dépression, arrêt maladie, et problèmes de vue, Andreas Lubitz, le copilote allemand, qui a volontairement précipité un A320 dans une montagne des Alpes françaises, tuant 150 personnes, cumulait visiblement les problèmes de santé. Face à ces révélations, le Luftfahrt-Bundesamt (LBA), l'autorité du transport aérien civil allemande, a déclaré ce dimanche qu'il n'avait « pas du tout été informé » des antécédents médicaux d'Andreas Lubitz avant le drame. La déclaration n’a pas tardé à faire réagir les médecins allemands du transport aérien.

 

Un renforcement des examens pour les pilotes

Dans des propos rapportés par l’Agence France Presse (AFP), le président de l’association des médecins allemands du transport aérien, Hans-Werner Teichmüller,  a réclamé un renforcement des examens pour les pilotes. « Nous demandons que les pilotes soient soumis à des examens plus fréquents et plus rigoureux », a-t-il déclaré au quotidien « Die Welt ». « La consommation de médicaments psychotropes et de drogues doit également pouvoir être décelée », a-t-il rajouté. Pour rappel, selon la presse allemande, des médicaments contre les troubles maniaco-dépressifs ont été retrouvés au domicile d'Andreas Lubitz, 27 ans.

Des examens du foie, des reins...

Enfin, les recommandations formulées par le Dr Teichmüller veulent aller plus loin que les pratiques actuelles qui, dans le cadre de l’examen médical annuel d’aptitude au vol, prescrivent une analyse du taux d’hémoglobine et, dans certains cas, du niveau de sucre dans le sang.
Ces examens ne permettent pas de mesurer la présence de médicaments psychotropes ou de drogues, selon Die Welt, qui note qu'il n'y a pas non plus de suivi psychologique régulier des pilotes. Ces examens ne permettent également qu'une mesure indirecte de la présence excessive d'alcool.

Pour cette raison, son association plaide notamment pour la possibilité d’examens du foie, des reins ou du cholestérol. La semaine dernière, le vice-président de l'association, Uwe Beiderwellen, avait jugé « exagérée » l'hypothèse de tests psychologiques pour les pilotes lors des examens de routine, lors d'un entretien à la télévision SWR.