Et si les délais d’attente pour consulter un spécialiste n’étaient pas si catastrophiques ? Une étude réalisée par la start-up Keldoc et relayée dans le Parisien-Aujourd’hui en France, démontre qu’une part importante de médecins spécialisés sont plus accessibles que prévu pour des consultations.
En effet, certains praticiens déclarent être en mesure de proposer un rendez-vous dans les 48 h. Alors que les délais d'attente, jugés trop long par une grande majorité des Français, sont le premier facteur de renoncement aux soins, ces chiffres donnent un espoir aux patients.
Des délais variables selon les spécialités
Selon la densité de médecins installés dans une même ville, les délais d’attente varient. Une étude de l’Observatoire Jalma démontrait récemment qu'il faut, en France, en moyenne 111 jours pour obtenir un rendez-vous chez un ophtalmologiste. Mais à Paris, d’après Keldoc, un quart des ces spécialistes sont capables de proposer un rendez-vous dans les dix jours. Pour arriver à ce chiffre, la start-up a étudié l’agenda de 2 224 ophtalmologistes, soit la moitié de ceux installés en libéral, dans la capitale.
Il existe également des disparités selon les spécialités. Les gynécologues sont ainsi plus disponibles que les ophtalmologistes. D’après Keldoc, à Paris, un praticien sur quatre peut proposer une consultation sous dix jours. Les dermatologues et les ORL eux restent très accessibles. Seuls 17 % ne peuvent pas recevoir dans les trois mois.
Jusqu'à deux ans en province
Signe d’une pénurie de médecins dans les petites villes, la désertification médicale se fait ressentir surtout en province. Dans ces zones parfois isolées, le nombre de médecins est faible et certains patients sont contraints d’attendre deux ans. Une aberration qui pointe la réalité de l’inégalité d’accès aux soins.
Les spécialistes étant le plus souvent installés dans de grandes agglomérations, les délais d’attente explosent en province et les médecins dans ces régions sont les moins enclins à prendre de nouveaux patients. Près de 17 % des ophtalmologistes renoncent à donner un rendez-vous à un patient qu’ils n’ont jamais vu auparavant. Les gynécologues sont eux plus de 15 % à refuser d’accorder un consultation à une nouvelle patiente.