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Etude sur 40 personnes

Ralentir l'évolution de Parkinson en dansant le tango

Des chercheurs canadiens, de l’université McGill à Montréal ont démontré que danser le tango argentin pouvait être bénéfique pour les les malades.

Ralentir l'évolution de Parkinson en dansant le tango Natacha Pisarenko/AP/SIPA


  • Publié le 15.04.2015 à 09h39
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  • Mise à jour le 15.04.2015 à 17h07
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Le tango argentin n’est pas qu’une danse sensuelle et langoureuse, c’est aussi un excellent moyen de lutter contre Parkinson. Une étude canadienne menée par les chercheurs de l’Institut neurologique de Montréal, de l’université McGill et de l’Institut de recherche du Centre de santé McGill, a confirmé que pratiquer le tango durant douze semaines tend à réduire les symptômes liés à la maladie.
Les résultats, publiée en avril 2015 dans la revue Complementary Therapies in Medecine, sont les premiers à évaluer les effets de cette danse sur les symptômes non moteurs.

La tango-thérapie

Le tango est une danse de salon d’origine argentine, de rythme lent et à deux temps, proche de la habanera. Comme le souligne le HuffingtonPost « l'apprentissage du tango - où le rapport à l'autre est essentiel -  est utilisé dans des hôpitaux argentins comme thérapie permettant à des malades mentaux et à des retraités de renouer avec le monde ».
Dans la bataille contre Parkinson, le tango peut se révéler très utile pour améliorer l’équilibre et la mobilité fonctionnelle des patients. Les pas particuliers, la manière d'avancer et de reculer de manière rythmique, aident ainsi les patients à prévenir les risques de chute. Cette danse offre aussi un atout dans le contrôle de l’attention et la capacité pour les patients à se servir de la mémoire de travail. L’interaction et le soutien social que suppose cette pratique ont également des résultats positifs sur l’humeur des malades parkinsoniens.

Une valeur thérapeutique

Les chercheurs canadiens ont examiné la valeur thérapeutique du tango au même titre que la musique ou les activités sociales chez les personnes atteintes de Parkinson et notamment de troubles moteurs (tremblements, rigidité, trouble de la démarche) et non moteurs (dépression, fatigue, dégénérescence cognitive).
Pour les besoins de cette recherche, quarante hommes et femmes atteints du syndrome parkinsonien idiopathique ont participé à l’étude et aux cours de tango dispensés par deux professeurs.
Pour le Dr Silvia Rios Romenets, chercheuse principale de l’étude, « de plus en plus de preuves montrent que l’activité physique habituelle est associée à un risque plus faible de développer Parkinson ». Elle ajoute que ça indique « un ralentissement potentiel de la progression de la maladie ».

Dernièrement une étude publiée dans le Journal of Alternative and Complementary Medicine en septembre 2014 et repris dans le Washington Post, avait démontré les effets bénéfiques du tango dans le traitement des patients. 

L’Association France Parkinson rappelle que «  la maladie affecte principalement les personnes de plus de 60 ans (âge moyen de 58 ans), mais 10% d'entre elles ont moins de 50 ans. Il existe également des formes génétiques rares (5%) qui se manifestent plus tôt, avant l'âge de 40 ans. C’est une maladie fréquente, qui touche notamment de jeunes actifs ou des personnes encore en activité ». En France, plus de 150 000 personnes souffrent de cette maladie. Et chaque année 25 000 nouvelles personnes sont diagnostiquées.

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