C’est peut-être le préservatif du futur. En Australie, des chercheurs ont mis au point un condom multifonctionnel, qui permettrait d’allier prévention et satisfaction. Car aujourd’hui, il faut le dire, les utilisateurs sont parfois contraints de choisir entre l’un et l’autre. Et trop souvent, ils choisissent l’autre.
Mémoire de forme, tendons de vache…
Pour la science, ce constat n’est pourtant pas une fatalité. Le projet d’un tel préservatif est né dans l’esprit de Bill Gates, qui, au début de l’année 2013, a eu un rêve. Celui d’un monde où tous les partenaires masculins enfileraient des préservatifs avec enthousiasme. La fondation qui porte son nom et celui de sa femme se proposait alors d’offrir 100 000 dollars à qui inventerait ce préservatif utopique, alliant confort et sécurité.
Depuis, les projets se sont multipliés, rivalisant d’originalité. Préservatif avec applicateur, pour une pose rapide ; condom avec mémoire de forme, pour épouser toutes les courbes, ou en fibrilles de collagène de tendons de vache, afin d’imiter la peau… Mais c’est un autre projet qui a retenu l’attention de l’homme d’affaires.
Viagra et stimulation électrique
En effet, des chercheurs de l’Université de Wollongong annonçaient en novembre 2013 avoir mis au point un préservatif à base d’hydrogel. Biodégradable, ultrafine, cette matière présente de nombreux avantages et pourrait à terme remplacer le latex, veulent croire les auteurs du projet, qui voient désormais plus loin.
Ces scientifiques ont en effet annoncé au site Science Alert avoir réussi à créer un prototype de préservatif en hydrogel, autolubrifiant, capable de délivrer des petites doses de viagra à son utilisateur et de lui fournir une stimulation électrique. Les tests n’en sont qu’à leur phase préliminaire, mais le produit serait pour le moment suffisamment résistant pour éviter la transmission de petites molécules biologiques. D’autres essais seront nécessaires pour déterminer si ces préservatifs sont véritablement érogènes.