Les femmes auraient-elles le cœur brisé plus facilement que les hommes ? Elles sont en tout cas plus à risque d’infarctus après un divorce. C’est ce que conclut une étude parue dans Circulation : Cardiovascular Quality and Outcomes, un journal de l’American Heart Association. Les hommes, eux, souffrent moins d’une première séparation.
15 800 personnes, âgées de 45 à 80 ans, ont participé à cette étude. Elles ont rempli des questionnaires sur leur vie maritale et leur santé tous les deux ans, entre 1992 et 2010. Au début de l’étude, 14 % des hommes et 19 % des femmes étaient divorcés. Au cours de la période de suivi, un tiers des volontaires se sont séparés de leur conjoint.
Un facteur de stress
Le divorce affecte davantage le sexe féminin. Les femmes sont 24 % plus à risque d’infarctus du myocarde après une première séparation. Ce n’est pas le cas pour les hommes. A partir du deuxième divorce, le risque est augmenté pour les deux sexes. Mais là encore, les femmes sont plus durement touchées (+77 % Vs 30 %). Et si le remariage permet de redonner aux hommes une bonne santé cardiaque, le beau sexe, lui, reste toujours en anger.
« Le divorce est un facteur de stress majeur, et nous savons depuis longtemps que les gens qui sont divorcés souffrent de plus de conséquences sur leur santé, explique Matthew Dupre, principal auteur de l’étude. Nous avons découvert que le divorce peut avoir une empreinte durable sur la santé des gens. »
Choisir entre un mariage malheureux ou un divorce revient à hésiter entre la peste et le choléra : une récente étude a démontré qu’une union peu harmonieuse est associée à une élévation de la pression artérielle. Cette fois, ce sont les hommes qui sont plus touchés.