La circulation alternée continue de faire débat. La Maire de Paris Anne Hidalgo demande une mise en place rapide. Ségolène Royal, ministre de l’Environnement, préfère attendre plus longtemps. Interrogée par Jean-Michel Apathie, sur RTL, la ministre de la Santé Marisol Touraine a plaidé pour la mise en œuvre d’un « système automatique et progressif ».
Un débat houleux
L’Île-de-France et tout le Nord-ouest de la France ont connu deux pics de pollution en deux semaines, qui ont amené plusieurs élus franciliens à réclamer un recours plus rapide aux mesures de correction, notamment la circulation alternée. Décidée par le préfet, elle ne peut être activée qu’après trois jours de pic de pollution consécutifs, sans prévision d’amélioration pour le 4e jour.
Ségolène Royal, de son côté, a déclaré début avril qu’« empêcher quelqu’un de prendre sa voiture, c’est une mesure privative de liberté ». La ministre estime qu' avant d’en venir à ces moyens, mieux vaut observer l’évolution de la situation.
« Un processus progressif »
Marisol Touraine a tranché pour un compromis. « Je suis pour qu’il y a ait un dispositif automatique pour sortir de ces affrontements, a déclaré la ministre au micro de RTL. Lorsqu’il y a des pics de pollution, il faut que se mette en place un processus progressif. On ne passe pas du jour au lendemain à la circulation alternée. Nous devons commencer par rendre les transports (en commun, ndlr) gratuits, demander que la vitesse soit réduite, puis en venir à la circulation alternée. »
Pas un mot en revanche sur les méthodes qui permettraient de prévenir un épisodes de pollution tel que le « traditionnel » pic printannier de mars. Il est pourtant possible d’anticiper ces événements, comme l’a récemment expliqué Pourquoidocteur.