Le déficit de l'assurance maladie s'est élevé à 6,5 milliards d'euros en 2014, contre 7,3 milliards prévu dans la loi de financement de la Sécurité sociale votée en décembre. Une bonne nouvelle annoncée récemment par les ministères des Finances et de la Santé dans un communiqué. Pourtant du travail reste encore à faire. Et pour participer à cet effort collectif la Drees (1) a demandé à 3 000 Français quelles solutions ils préconisaient pour réduire le déficit de la branche maladie de l'Assurance maladie.
Plus d’efforts des professionnels
En premier lieu, les Français pensent que limiter les tarifs des professionnels de santé (84 %) est la meilleure solution pour réduire ce déficit. Viennent ensuite la taxation des fabricants de médicaments (81 %), et une large majorité des Français souhaitent également jouer sur le comportement des médecins. En détails, 68 % souhaitent qu’ils prescrivent moins de médicaments et d’examens, et 56 % que soit rendue obligatoire la prescription de médicaments génériques. Seulement quatre Français sur dix souhaitent limiter la liberté d’installation des médecins.
Les Français sont en revanche bien moins convaincus par des mesures augmentant les cotisations sociales (22 %) ou réduisant la prise en charge des longues maladies (15 %).
Les généralistes plébiscités
Le rapport de la Drees montre également que les Français s’estiment très majoritairement en bonne santé (70%) et sont globalement satisfaits de la qualité des soins.
Par ailleurs, les ménages dont le niveau de vie est dans la moitié supérieure sont plus nombreux à se déclarer en bonne santé (78 % contre 66 % pour les autres). Et en 2014, quatre Français sur dix estiment que la santé de leurs compatriotes s’est améliorée ces dernières années, soit un niveau stable depuis quatre ans, ce qui contraste avec la diminution de 23 points observée de 2004 à 2011.
Enfin une majorité des Français a estimé que la qualité des soins était satisfaisante l'an dernier, notamment en ce qui concerne la médecine de ville (professionnels de santé libéraux exerçant en cabinet libéral).
(1) La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques