Certains parleront de banalisation, d’autres y verront un progrès. Une seconde pilule de contraception d’urgence, à base d’ulipristal acétate (l’ellaOne), est désormais librement disponible en pharmacie, nous apprend Le Parisien. « C’est donc toute la contraception d’urgence orale qui devient accessible sans ordonnance », précise la journaliste Christine Mateus.
C’est une décision de la Commission européenne qui permet aujourd’hui cet accès direct à ce médicament. Après le Norlevo, l’ellaOne complète ainsi la gamme mise à la disposition des femmes. Elle peut agir dans les cinq jours qui suivent un rapport sexuel contre 72 heures pour le Norlevo. Mais son efficacité est optimale dans les 24 heures : le risque de grossesse est divisé par six, souligne le quotidien. Elle n’est remboursée (65 %) que dans le cadre d’une prescription médicale. En accès libre, son prix s’élève à 19,70 €.
Au passage, Le Parisien tord le coup à l’idée reçue selon laquelle le recours à cette pilule serait un signe d’irresponsabilité de la part des femmes. Il est plutôt question de panique, de course contre la montre quand le préservatif craque ou que la contraception classique a été oubliée. « Les femmes qui se retrouvent dans cette situation sont toujours dans un énorme désarroi, avec une décision, quelle qu’elle soit, toujours difficile à prendre », martèle le Dr Sabine Guffroy, gynécologue-sexologue à Lille, dans le journal.
Preuve de cette réelle avancée, aujourd’hui, une grossesse sur trois est non désirée contre 50 % dans les années 70.
Enfin, dernier argument, la contraception d’urgence n’est pas une interruption volontaire de grossesse. Elle inhibe l’ovulation et évite ainsi la fécondation avec les spermatozoïdes. Vomissements, nausées, saignements peuvent alors se produire. Ces effets doivent conduire la femme à prendre un avis médical.