Alors que les beaux jours sont enfin arrivés, le printemps s’accompagne d’éléments moins réjouissants pour les allergiques au pollen. « La semaine prochaine sera chargée en pollens, les allergiques, surtout ceux sensibles aux pollens de bouleau, devront impérativement suivre leur traitement ou consulter leur médecin », prévient le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA).
Risque très élevé à Paris et dans le nord-est de la France
D'après la carte de vigilance de la semaine du 17 au 24 avril (voir ci-dessous) conçue par le RSNA, le bouleau s'imposera tout au long de la semaine et provoquera un risque allergique maximal de Strasbourg à Rouen en descendant jusqu'en Auvergne et Rhône-Alpes .
Le pollen de platane représente également une menace, en particulier à Paris et dans le nord de la France. Même chose pour le pollen de frêne dont les quantités ne diminuent pas et qui, avec un risque allergique moyen de la Normandie aux Hautes Alpes, a atteint le pic de la saison.
De leur côté, les pollens de graminés gagent du terrain et sont présents sur la partie du territoire au Sud de la Seine tandis que les pollens de charme se déploient du Nord jusqu'au Sud-Ouest. En revanche, les cyprès, saule et peuplier finissent doucement leur saison avec un risque allergique très faible sur l'ensemble du territoire français. La Bretagne et la Méditérannée sont les seules régions où les risques restent relativement faibles pour l'ensemble des pollens.
* Le risque allergique prévisionnel est établi à partir des quantités de pollens mesurées, des prévisions météorologiques pour les jours à venir, du stade phénologique des végétaux et de l'intensité des symptômes constatés par les médecins chez leurs patients allergiques aux pollens.
30% de la population française est allergique au pollen
Les principales parties du corps touchées par les allergies aux pollens sont le nez, les poumons, les yeux et la peau. La plupart du temps, les réactions allergiques se traduisent par de forts éternuements, des écoulements nasaux, des larmoiements, des rougeurs et des démangeaisons. Les réactions allergiques sévères peuvent aussi conduire à des inflammations telles que l’asthme, les rhinites ou les conjonctivites.
Selon l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), environ 30% de la population adulte française souffre d’allergies aux pollens ainsi que 20% des enfants. Ces chiffres sont en constante progression depuis 20 ans.