Êtes-vous à jour dans vos vaccins ? C'est le moment de vous poser la question, puisque jusqu'au 25 avril prochain c'est la semaine européenne de la vaccination. Comme l'explique l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES), « c'est un moment privilégié pour mieux connaître les vaccinations et répondre aux interrogations que chacun se pose ».
Depuis plusieurs années, la vaccination est en baisse en France, mais aussi dans l'ensemble de nos voisins européens. Or, c'est « le moyen de prévention le plus efficace aujourd’hui pour lutter contre certaines maladies infectieuses (tétanos, rougeole, coqueluche, méningite…). Plus qu’un moyen de protection individuelle, la vaccination est aussi un moyen de protection collective : elle permet de protéger les autres, notamment les personnes les plus fragiles de son entourage. Ainsi, la vaccination systématique contre la poliomyélite a permis d’éliminer cette maladie en France », rappelle l'INPES.
Une adhésion au vaccin en hausse
Le Baromètre santé 2014 indique que les Français sont de plus en plus confiant dans la vaccination. Alors qu'ils n'étaient que 61 % des 18-75 ans à être favorables à la vaccination en 2010, ils étaient 79 % en 2014.
Par ailleurs, l'enquête, menée entre 2013 et 2014 auprès de 15 635 personnes, montre que les oppositions « restent ciblées sur certaines vaccinations : seules 2 % des personnes interrogées se déclarent défavorables à toutes les vaccinations », souligne l’INPES.
Preuve de la confiance retrouvée, l'Institut national de veille sanitaire (InVS) révèle que plus de 90 % des bébés de moins de 6 mois étaient vaccinés contre l'hépatite B en 2014. Concernant le pneumocoque, plus de 95 % d’entre eux ont reçu au moins une dose. Les données concernant des enfants nés en 2012 montrent également que la couverture contre la rougeole à l’âge de 2 ans progresse, atteignant 92 % pour la première dose et 66 % pour la seconde dose.
Les adultes moins sérieux dans leur vaccination
Même si les Français pensent à faire vacciner leurs enfants, « ils sont plus négligents pour eux-même et près de 20 % des adultes déclarent ne pas savoir où ils en sont dans leur suivi vaccinal », souligne l'INPES.
Par ailleurs, certains vaccins font l’objet de réticences. Ainsi, le vaccin contre le papillomavirus (HPV) n'a été utilisé que par moins de 20 % des jeunes filles qui ont eu 15 ans en 2014.
Par ailleurs moins d'une personne à risque sur deux (personnes âgées et personnes souffrant de certaines maladies chroniques) s'était vaccinée contre la grippe l'an passé.
Séances de vaccination gratuites, expositions, conférences, jeux, animations, portes ouvertes : autant d’événements qui auront lieu toute cette semaine dans toute la France. Cette neuvième campagne de sensibilisation est le moment parfait pour parler vaccination et rassurer les Français face à cette question.