Ce week-end du 1er mai aura été un répit bien mérité pour les personnes allergiques. Si elles n'ont pas profité aux personnes qui faisaient le pont, « les pluies ont au moins permis aux allergiques de respirer tranquillement ».
D’après la carte de vigilance du Réseau National de Surveillance Aérobiologique, valable jusqu’au 11 mai prochain, peuplier, saule et charme disparaissent enfin, pour ne rester que sur de très petites zones géographiques et laisser des risques allergiques très faibles.
Le Réseau explique qu’entre « averses et soleil, la semaine des pollens s'annonce mouvementée.
Quand un pollen part…
« Les pollens de frêne et de cyprès, encore présents sur une majorité du territoire, ne sont plus que localement une gêne pour les allergiques avec des risques très faibles à faibles ». Les pollens de platanes couvrent encore tout le territoire d'un risque allergique faible, tandis que les pollens de bouleau s'effacent avec un risque allergique faible sur une large partie Nord de la France et très faible au Sud.
La météo pluvieuse qui s’annonce dans les prochains jours ne doit pas faire relâcher la vigilance des personnes allergiques. « Chaque jour ensoleillé sera accompagné de pollens », souligne Michel Thibaudon, directeur du RNSA.
Un autre revient
Mauvaise nouvelle pour les allergiques au pollen de chêne, puisque le risque allergique pourra grimper à un niveau élevé sur une large bande autour de la côte Atlantique. Le risque sera moyen sur une grande majorité du reste du territoire et faible sur la frontière Nord, sur les hauteurs et sur le pourtour méditerranéen. Les herbacées profiteront de l’alternance de pluies et de soleil dans les jours à venir pour se développer.
Les graminées, qui atteignent déjà un risque allergique moyen de la Bretagne à l'Aquitaine et de l'Aquitaine à la vallée du Rhône, pourront ponctuellement lors de conditions météorologiques favorables provoquer un risque élevé. Les villes de Montluçon, Nantes et Strasbourg doivent s’attendre, elles, à l’arrivée des premiers pollens de graminées entre le 14 et le 15 mai prochains. Ailleurs, le risque est déjà faible à très faible pour ces pollens.
De plus en plus de personnes allergiques
En France, selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), environ 30 % de la population adulte et 20 % des enfants souffrent d’allergies aux pollens. Des chiffres en constante progression depuis 20 ans.
Les allergies touchent principalement le nez, le poumon, les yeux et la peau. Elles se manifestent le plus souvent par de forts éternuements, des écoulements nasaux, des larmoiements, des rougeurs et des démangeaisons. Dans les cas les plus graves, l’allergie peut conduire à de l’asthme, des rhinites ou des conjonctivites.