- Un asthme mal traité favorise les crises
- Chaque année, 2 000 personnes meurent à cause de cette maladie chronique
- 5 à 10 % des cas d'asthme sont liés à la profession du malade
- Souffrir d'asthme n'empêche pas la pratique d'une activité sportive
- La poursuite du traitement de fond est cruciale pendant la grossesse
La France compte 4 millions d’asthmatiques. Mais nombre d’entre eux sont mal traités, ou pas suffisamment. Cette maladie chronique a beau être courante, elle souffre encore des lieux communs qui nuisent à la bonne prise en charge des malades. A l’occasion de la Journée mondiale de l’asthme, Pourquoidocteur revient sur idées fausses illustrant ces lieux communs.
L’asthme n’est pas une maladie grave
FAUX Chaque année, l’asthme tue 2 000 personnes. A l’origine de cette maladie chronique, l’inflammation de certaines cellules dans les poumons et une sécrétion excessive de mucus. L’asthme a également la réputation d’être une maladie psychologique. Mais si les crises peuvent être anxiogènes, elles ne sont en aucun cas des crises d’angoisse, puisqu’elles se caractérisent par une constriction des bronches et une inflammation marquée.
Le traitement ne se limite pas à gérer les crises
VRAI La crise d’asthme reflète une aggravation de la maladie. La traiter à l’aide d’un un bronchodilatateur reste essentiel pour augmenter le diamètre des bronches et réduire l’inflammation. Mais sur le long terme, les anti-inflammatoires (corticoïdes, antileucotriènes, théophylline…) en traitement de fond sont primordiaux pour anticiper ces crises.
Une bonne gestion de l’asthme consiste aussi à éviter les allergènes. En effet, dans 90 % des cas, les allergies sont des facteurs qui contribuent aux aggravations de la maladie.
L’asthme disparaît à l’adolescence
FAUX Seuls 4 % des cas d’asthme disparaissent à la puberté. En fait, cette maladie est plus fréquente à l’adolescence qu’au cours de la petite enfance. Dans un tiers des cas, les symptômes disparaissent. Pour autant, la maladie est toujours présente. Les bronches restent obstruées malgré la disparition des spasmes. C’est pourquoi il est important de poursuivre le traitement de fond.
Les asthmatiques ne peuvent pas faire de sport
FAUX Beaucoup d’enfants asthmatiques ont une dispense de sport. Pourtant, bien pratiqué, l’exercice physique peut être bénéfique. Pour cela, les spécialistes recommandent un échauffement adéquat et la prise d’un bronchodilatateur avant l’effort.
Le traitement de l’asthme est compatible avec la grossesse
VRAI La grossesse est une préoccupation pour de nombreuses femmes asthmatiques. Dans un tiers des cas, l’asthme a tendance à s’améliorer, mais dans autant de cas, la maladie peut s’aggraver. Poursuivre le traitement de fond pendant les neuf mois est crucial pour éviter que les symptômes n’empirent. C’est d’autant plus vrai qu’un asthme stable ne pose pas de risque pour le fœtus, pas plus que le traitement.
L’asthme peut être liée à l’activité professionnelle
VRAI 5 à 10 % des cas d’asthme en France ont une origine professionnelle. Certains secteurs sont plus touchés que d’autres, selon l’exposition aux allergènes. C’est notamment le cas des professions de peintre, des boulangers et des coiffeurs. C’est l’exposition à des produits allergènes ou irritants qui causent alors la maladie.
Ces cas sont d’autant plus difficiles à repérer que les symptômes respiratoires peuvent apparaître dans les heures ou les jours suivant l’exposition. Quelques professions ont toutefois été identifiées avec certitude. Dans le cas de la boulangerie, ce sont les farines, les acariens et certains additifs alimentaires qui déclenchent les crises. Chez les nageurs, les émanations des produits chlorés et la sueur émise par les adeptes de la piscine favorisent l’apparition de symptômes.