L’autotest VIH fera son arrivée fin juin dans les pharmacies françaises. La société AAZ a obtenu son marquage CE fin avril. Ce dispositif permet de détecter la présence d’anticorps spécifiques à l’infection par le VIH. Il est toutefois destiné à compléter l’offre de dépistage actuelle.
Disponibles sans ordonnance dans les officines ou les pharmacies en ligne, les autotests VIH devraient coûter 25 à 28 euros. Cet autotest permet, à partir d'une goutte de sang prélevée au bout du doigt, d'identifier en quinze minutes la présence ou non d'anticorps spécifiques produits en cas d'infection par le virus du sida. Toutefois, certaines précautions sont à prendre.
« Une offre variée »
« L’autotest ne permet pas de dépister une infection par le VIH le lendemain d’un comportement à risque ou d’une exposition accidentelle, rappelle la Haute Autorité de Santé dans un point d’information. Le résultat n’est fiable que si la prise de risque date de plus de 3 mois. » La HAS insiste aussi sur le risque de résultats faussement négatifs. Tout résultat doit donc être complété par un test en laboratoire.
Malgré ces limites, les autotests sont accueillis avec enthousiasme par les associations de lutte contre le VIH. Moins stressants et invasifs, mais aussi plus simples, ils favorisent un accompagnement tout au long du parcours de soins. « Ils permettent d’atteindre les populations les plus exposées aux risques, qui ne vont pas vers une offre classique de dépistage, expliquait récemment Théau Brigand, de l'association Aides, à Pourquoidocteur. C’est beaucoup plus facile d’avoir accès à ces personnes si l’on dispose d’une offre variée. » Cette offre comprend, en plus des dépistages en laboratoire, les tests rapides à orientation diagnostique (TROD), expérimentés depuis plusieurs années.
