Le répit aura été de courte durée. L'anesthésiste belge, mise en cause après le décès d'une patiente de 28 ans à la maternité d'Orthez dans la nuit du 26 au 27 octobre 2014, est de nouveau sous le feu des critiques.
Pénalement responsable
Remise en liberté conditionnelle en décembre 2014, sous contrôle judiciaire, Helga Wauters avait reconnu avoir bu de l'alcool avant la césarienne, fatale à la jeune maman. L'anesthésiste a fait l'objet de deux rapports d’expertise accablants, consultés ce mardi par RTL. Dans le rapport toxicologique, établi il y a six mois, le Dr Wauters est décrite comme souffrant d'un alcoolisme chronique depuis au moins six mois au moment des faits. Les experts parlent même d’une « consommatrice excessive et chronique d'alcool ».
Le rapport d'expertise psychiatre conclut lui que l'ex-anesthésiste est toutefois « accessible à une sanction pénale car au moment des faits elle n'était pas atteinte d'un trouble psychique ayant aboli, altéré ou entravé son discernement et le contrôle de ses actes. »
De nouvelles auditions du personnel d’Ortez demandées
Interrogé par RTL, Me Philippe Courtois, avocat de la famille de la victime, pense qu’il faut désormais savoir « comment on a pu laisser en fonction pendant autant de temps un médecin qui buvait plusieurs verres quotidiennement ? Comment les autres membres du personnel de la maternité n'ont pas pu voir ou sentir une présence d'alcool chez ce médecin ? », se demande-t-il.
Il rajoute : « Ce qui est plus choquant, c'est de savoir que bon nombre d'actes médicaux qu'elle a réalisés avant les faits l'ont été dans un état d'ébriété. »
Pour cette raison, l'avocat indique qu'il va demander à nouveau d'auditionner le personnel et les dirigeants de la clinique privée d'Orthez, qui employait depuis peu Mme Wauters.
Aujourd’hui cette femme de 47 ans est assignée à résidence en Haute-Vienne et doit suivre des soins dans un centre spécialisé à Périgueux pour traiter son addiction.