Les moteurs du cœur artificiel ont subi une panne. Plusieurs jours après le décès du deuxième patient implanté, Carmat revient sur ses causes. C’est « un défaut de pilotage des moteurs » qui a causé l’insuffisance circulatoire.
Pour le deuxième bénéficiaire du cœur artificiel, l’aventure aura duré neuf mois. L’homme de 69 ans est décédé ce 2 mai au CHU de Nantes (Loire-Atlantique). L’analyse des données de la prothèse a révélé une défaillance des moteurs qui a entraîné « une diminution du volume de sang éjecté dans l’organisme », précise Carmat dans un communiqué. Mais ce sont bien les complications qui ont suivi l’implantation d’une seconde prothèse qui ont causé le décès.
Malgré la défaillance des moteurs, Carmat souhaite insister sur le caractère positif de cette deuxième implantation. « Les premières analyses au bout de cette période relativement longue montrent la biocompatibilité de la prothèse avec l’organisme et avec le sang. Les fondamentaux de conception sont donc confirmés à ce stade de l’analyse. » Les données du deuxième cœur seront aussi précieuses pour le troisième patient, implanté à Paris le 8 avril dernier.