C'est près d'une tonne de charcuterie corse artisanale, d'une valeur estimée de 50 000 euros qui a été saisie à Aullène, dans le sud du département. La viande va être détruite. Le but de la manoeuvre : protéger les consommateurs. Une femme est tombée malade après en avoir mangée. Atteinte de forte fièvre, elle souffrirait de trichinellose.
La maladie des « chasseurs »
Cette maladie est attribuée à un petit parasite, la « trichine », dont il existe trois variétés dangereuses pour l'Homme en France : Trichinella spiralis, T. pseudospiralis ou T. britovi. Elle peut infecter la majorité des mammifères carnivores et omivores, en particulier les porcs, les chevaux et les sangliers, chez qui généralement aucun symptôme particulier n'apparait.
En revanche, un homme ou une femme qui consomme de la viande pas ou peu cuite, contaminée par la trichine, peut tomber gravement malade. La trichinellose est aujourd'hui plutôt rare, mais on la retrouve souvent chez les chasseurs qui consomment leurs proies, car le gibier ne passe pas toujours par le contrôle de qualité nécessaire, auprès des autorités sanitaires.
La maladie se caractérise surtout par de la fièvre, des douleurs abdominales et des nausées, mais aussi par une « atteinte musculaire avec des myalgies parfois intenses et un diminution du tonus musculaire, un œdème de la face », d'après le ministère de la santé.
Traitements et prévention
Le traitement efficace consiste en un suivi d'une chimiothérapie anti-parasitaire (benzimidazolés) associée à une corticothérapie.
Néanmoins, la meilleure solution reste encore la prévention. Il s'agit de bien cuire sa viande, à une température minimale de 71°C, d'acheter celle qui a été contrôlée par les autorités sanitaires. Toute viande, en particulier la viande de porc, doit subir ces rigoureux tests qualitatifs pour s'assurer qu'elle n'est pas porteuse du parasite.
Si vous achetez votre viande à un chasseur ou un producteur artisanal, sachez que ces contrôles sont théoriquement obligatoires si le gibier chassé est cédé à un tiers. Mieux vaut donc leur demander une attestation de recherche de trichine, pour prévenir la maladie plutôt que la guérir.