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Réseau National de Surveillance Aérobiologique

Allergies aux pollens : 12 départements dans le rouge

Par Dilan Fadime Yavuz

Le dernier bulletin du RNSA, publié le 11 mai dernier, montre une montée en puissance du risque allergique des graminées sur l’ensemble du territoire.

ISOPIX/SIPA
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Rhume des foins un jour, rhume des foins toujours ? Après les platanes de la semaine dernière, les graminées entrent dans la course aux allergies. D’après le bulletin allergo – pollinique du Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA), valable jusqu’au 18 mai prochain, les graminées s’installent.
Les conditions météorologiques de ce début de semaine ont permis aux pollens de blé, orge, seigle et autres roseaux de se répandre sur l’ensemble du territoire. L’alternance de pluie et de soleil de ces dernières semaines a accéléré la prolifération de ces herbes et le beau temps de ces quelques jours disperse les pollens.

Douze départements en risque maximal

Le risque allergique lié aux pollens de graminées atteindra son niveau maximal dans la vallée du Rhône, d’Avignon à Lyon en allant jusqu’à Grenoble et sur le Sud-Ouest entre Agen et Castres. Dans une grande majorité de l'Hexagone, de Rouen jusqu’à Marseille, de l’Aquitaine à la Franche-Comté, le risque sera élevé.
« Seules les régions les plus au Nord, la Bretagne, une partie de la Normandie et les zones en altitude seront seulement en risque allergique moyen », explique dans son bulletin, Michel Thibaudon, président du RNSA.


Le pays partagé en deux

Bonne nouvelle pour les personnes allergiques au pollen de chêne qui vivent dans le Nord de la France, puisque le risque allergique sera faible. Tandis que ceux qui vivent dans la partie sud du pays devront faire avec un risque moyen à localement élevé. Les Alpes et Pyrénées seront, quant à eux, en risque faible.
Les jours à venir apporteront unrhini répit aux personnes sensibles aux autres pollens d’arbres. Bouleau, platane, cyprès, frêne et saule se feront en effet de plus en plus discrets avec un risque très faible localement.

Le pourtour méditerranéen verra apparaître les premiers pollens d’olivier qui n’auront pour le moment qu’un risque faible. Tandis que les pollens de pariétaire pourront provoquer un risque allergique moyen. Oseille et plantain sont représentés sur tout le territoire, ils restent responsables d'un risque allergique localement faible.
Même si la pluie annoncée dans les prochains jours limitera les quantité de pollens, Michel Thibaudon rappelle que « la vigilance doit rester importante pour les allergiques », puisque « chaque journée ensoleillée sera arrosée de pollens de graminées ».

De nombreux symptômes

En France, selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), environ 30 % de la population adulte et 20 % des enfants souffrent d’allergies aux pollens. Des chiffres en constante progression depuis 20 ans. Les allergies touchent principalement le nez, le poumon, les yeux et la peau. Elles se manifestent le plus souvent par de forts éternuements, des écoulements nasaux, des larmoiements, des rougeurs et des démangeaisons. Dans les cas les plus graves, l’allergie peut conduire à de l’asthme, des rhinites ou des conjonctivites.