Plutôt joint que vapoteuse. Un sondage mené par Harris Interactive sur 1200 personnes et commandé par la SMEREP, passe au crible les tendances estudiantines en matière d’addictions et de comportements à risques. Il révèle entre autre un penchant pour le cannabis, bien plus prononcé que pour les cigarettes nouvelle génération.
Génération tabac
Ainsi, plusieurs éléments sont passés en revue dans ce sondage, qui confirme les tendances évoquées dans les différents rapports de l’OFDT (Observatoire français des drogues et des toxicomanies). D’abord, le tabac. La hausse vertigineuse du prix du paquet et les campagnes choc de prévention ne semblent pas avoir particulièrement rebuté ces jeunes consommateurs.
En effet, plus d’un tiers (36%) fume du tabac, dont 28% de manière régulière – des données similaires à celles relevées en population générale. La « génération sans tabac » voulue Marisol Touraine devra certainement s’appuyer sur les plus jeunes…
De plus, le succès de la e-cigarette ne semble pas avoir traversé les portes des facultés et des écoles. Si 27% la jugeaient mieux qu’une cigarette traditionnelle en 2013, ils ne sont plus que 16% aujourd’hui. Ainsi, 40% des fumeurs ont essayé la vapoteuse pour ensuite revenir au tabac classique.
Le cannabis contre le stress
Vient ensuite l’usage du cannabis, dont la prévalence parmi les jeunes Français est régulièrement pointée du doigt. Le sondage confirme qu’un étudiant sur quatre en consomme régulièrement. Mais ce qui étonne, ce sont les motifs qui poussent à la consommation.
Loin de l’esprit « peace and love », les jeunes voient dans le cannabis un moyen de lutter contre le stress et la pression, pour plus de 60% d’entre eux. La moitié des sondés fume pour « oublier les problèmes », et la même proportion « pour faire comme les autres ». Le cannabis figure ainsi parmi le top 3 des produits psychoactifs, en troisième position après la caféine et les compléments vitaminiques.