Une opération coup de poing contre les pesticides. Des militants de Greenpeace ont bloqué, tôt dans la matinée, l’entrée principale du siège de la coopérative agricole InVivo, avec un mur de bidons. Les activistes ont également déployé une affiche sur la vitrine du bâtiment proclamant : « Philippe Mangin, Thierry Blandinières : empoisonneurs ! ». Sur son site internet, Greenpeace France explique que « ces bidons représentent un volume de 10 000 litres, soit l’équivalent du volume de substances actives vendues en une heure et demie en France ».
L’ONG accuse ainsi InVivo d’empoisonner les agriculteurs. « La vocation d'une coopérative agricole comme InVivo est d'être au service des agriculteurs, pas de les empoisonner avec des pesticides », a annoncé dans un communiqué Anaïs Fourest de Greenpeace France.
D’après l’organisation, cette opération entendait « dénoncer le rôle néfaste » d’ InVivo dans l’utilisation des « pesticides malgré les dangers qu’ils font peser sur la santé humaine comme l’a montré un rapport publié hier ».
Dans un article publié hier, Pourquoidocteur était revenu sur les résultats de cette étude, qui montre que les agriculteurs et leurs familles sont les premières victimes de cancers et de maladies neurodégénératives (Parkinson ou Azheimer), dues à une exposition aux pesticides.
Proposer des solutions alternatives
Dans un communiqué Greenpeace demande à InVivo « de cesser la vente des pesticides les plus dangereux pour la santé humaine », mais également de développer des « pratiques et solutions alternatives aux pesticides ».
Le premier groupe coopératif agricole de France avait indiqué, en septembre dernier, son projet de structuration pour doubler son chiffre d’affaires en dix ans. La coopérative envisageait notamment de transformer « ses branches métiers en filiales organisées en holding ». En 2013, la coopérative avait réalisé « près d’un milliard d’euros de chiffres d’affaires grâce à la vente de pesticides de synthèse », rappelle l’organisation.