La lutte contre le paludisme porte ses fruits. Le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) publie ses nouvelles recommandations de prévention du paludisme pour les voyageurs. Comme annoncé fin avril, les experts ont réduit la liste des pays pour lesquels les antipaludiques en prévention sont nécessaires.
Le paludisme est transmis par le moustique anophèle, qui sévit dans plusieurs régions tropicales. Lorsque les Français voyagent dans ces zones, plusieurs mesures de protection sont préconisées par le HCSP. Elles comprennent, bien sûr, l’utilisation de répulsifs et de moustiquaires pour éviter de se faire piquer. Mais elles peuvent, dans certains cas, exiger la prise de médicaments antipaludiques en prévention.
Pour l’année 2015, 10 pays ont quitté la liste des pays nécessitant une chimioprophylaxie. La plupart se situe en Amérique latine (Argentine, Belize, Jamaïque…), et d’autres en Asie (Irak, Sri Lanka, Tadjikistan).
« Ces recommandations prennent en compte, d’une part, le risque d’exposition à la maladie et, d’autre part, le risque d’effets indésirables dans les antipaludiques, précise le HCSP. Le prescripteur d’antipaludiques ou de mesures de protection personnelle anti-vectorielle peut être amené à les moduler en fonction de la durée et des modalités du séjour. »
Ainsi, en Argentine comme au Costa Rica, c’est l’absence de cas de paludisme ou le faible risque de transmission qui a motivé la décision du HCSP. En République Dominicaine, les usages sont restreints mais pas annulés : les experts recommandent des antipaludiques si des sorties en soirée ou de nuit sont prévues par les voyageurs.
En revanche, le Bangladesh rejoint la liste des pays où une protection aux antipaludiques est nécessaire.