La pandémie tant crainte n’a pas eu lieu. Mais la grippe aviaire continue de circuler largement sur la planète. L’Organisation mondiale de la Santé animale (OiE) rappelle que la lutte contre ce virus ne doit pas se relâcher. Car les dernières années ont vu apparaître de nouvelles souches, dont certaines sont très virulentes.
« La recrudescence récente de foyers de maladie détectés dans le monde réaffirme la nécessité d’une meilleure application des normes intergouvernementales », souligne l’OiE. En effet, en l’espace de deux ans, deux nouvelles souches de grippe aviaire ont été repérées. Les formes plus anciennes, elles, ont poursuivi leur progression sur la planète.
En 2013, la souche peu virulente H7N9 a surpris par la rapidité de sa transmission à l’être humain. En Chine, où elle est apparue, des milliers de volailles sont régulièrement abattues en prévention.
Les anciens virus continuent de circuler
Mais c’est une autre souche qui inquiète l’OiE : 5HN8. Extrêmement pathogène, elle est également apparue en Asie (Corée, Chine). Elle ne s’est pas encore transmise à l’Homme. Mais en cas de mutation, elle pourrait s’avérer très dangereuse. Elle s’est propagée à une vitesse impressionnante par le biais des animaux sauvages. Inde, Europe, Canada et Etats-Unis sont touchés.
Outre ces souches nouvelles, les formes plus anciennes poursuivent leur circulation. Aux Etats-Unis, 30 millions de volailles ont été infectées par la grippe aviaire H5N2, sans transmission à l’Homme. Les foyers de H5N1, eux, sont endémiques en Egypte et viennent d’apparaître en Israël et en Palestine.
L’OiE rappelle donc l’importance de respecter les mesures de biosécurité mises en œuvre : surveillance et détection précoce des maladies notamment. Elle fait appel à la collaboration des Services Vétérinaires des pays membres.