Le lien entre la dépression et la maladie de Parkinson se confirme. Une étude publiée dans la revue Neurology ce mercredi, révèle même que plus les symptômes dépressifs sont sévères plus le risque d’être atteint de Parkinson augmente.
Avec une cohorte nationale de plus de 560 000 personnes de plus de 50 ans, l’étude menée par l’université d’Uméa (Suède) est la plus importante à ce jour. Parmi les volontaires, plus de 140 000 hommes et femmes ont été diagnostiqués dépressifs. Les chercheurs ont comparé ces participants souffrant de dépression à un groupe contrôle ( plus de 420 000 personnes).
Au cours de l’étude, 1 485 personnes dépressives ont développé la maladie de Parkinson alors que 1 175 non dépressifs ont été diagnostiqués Parkinsoniens. Selon les chercheurs, la dépression multipliait par 3 le risque d’être atteint de la maladie de Parkinson. Vingt ans après le début de l’étude, plus de 50 % des personnes dépressives étaient susceptibles de développer la maladie de Parkinson.
La dépression sévère augmente les risques
En outre, l’étude met en lumière que la sévérité des troubles dépressifs est associée à un risque accru de maladie de Parkinson. En effet, les chercheurs ont observé que les personnes hospitalisées pour dépression plus de cinq fois avaient plus de risque d’être atteint de Parkinson que ceux hospitalisés une seule fois. L’étude montre également que les patients dépressifs traités à l’hôpital ont 3 fois plus de risque d’être Parkinsoniens que les dépressifs pris en charge à domicile.
Les chercheurs suggèrent que les antidépresseurs pourraient accroître les risques de développer la maladie. Un point déjà évoqué par des études précédentes sans toutefois l'expliquer.
« Nous avons observé le lien entre dépression et maladie Parkinson pendant plus de 20 ans. Ainsi, la dépression pourrait être un symptôme précoce de la maladie de Parkinson ou bien un facteur de risque », conclue Peter Nordström, professeur à l’université d’Umea.