Une étude réalisée par l’Institut suédois de recherche sur l’environnement (IVL) affirme que se nourrir d’aliments bio favoriserait la disparition des pesticides dans l’organisme humain. Ces travaux mettent en avant l’importance de la nourriture issue de l’agriculture biologique mais surtout, de prévenir les dangers des pesticides et de leurs effets néfastes chez l’humain.
Une baisse progressive des pesticides
Une famille suédoise de cinq personnes a servi de « cobaye » durant trois semaines. Ainsi, les Palmbers ont changé leurs habitudes alimentaires durant une vingtaine de jours. Au lieu de consommer des produits issus des filières classiques, la famille s’est nourrie exclusivement de produits issus de cultures biologiques (la majorité des aliments provenaient de l’épicerie bio Coop, qui a financé l’étude).
Quotidiennement, les Palmbers ont été soumis à différents prélèvements dont les résultats seraient comparés à la fin de l’expérience. Si les premiers jours des traces de pesticides ont été détectés dans leurs urines, ce n’est plus le car au fur et à mesure que la famille se nourrit avec des produits bios. Après 14 jours d’expérience, les pesticides avaient disparu de l’organisme.
En revanche, il convient de nuancer quelque peu ces résultats. Si, selon Jörgen Magner, l’un des principaux auteurs de l’étude, on ne sait pas de quelle manière interagissent entre elles les différentes substances chimiques auxquelles sont confrontés les humains, il n’est absolument pas prouvé qu’une seule substance, dans la dose trouvée au début de l’expérience, soit nocive pour la santé.
Les pesticides toujours plus contestés
Le débat sur les pesticides n’en finit pas de déchaîner les passions. Si de nombreux activistes tentent de minimiser leur portée en affirmant que l’épandage n’est pas les principales causes des accidents chez les agriculteurs, il faut tout de même rester vigilant. Récemment l’ONG Greenpeace a émis un rapport alertant sur les dangers de ces produits, aussi bien pour les cultivateurs que pour les consommateurs.
S’il fallait une preuve de plus des dangers potentiels des pesticides, on pourrait souligner la récente décision de l’OMS de classifier de possible à probable les effets cancérigènes de plusieurs produits vendus au grand public. La famille d’un vigneron avait même porté plainte contre X après que ce dernier a été atteint d’un cancer à la suite de l’utilisation quasi-quotidienne d’un pesticide ou des traces d’arsenic ont été retrouvées…