Alors que se tient aujourd'hui la 6ème journée européenne de l'obésité, une étude américaine parue ce samedi dans
The Journal of Nutrition, révèle qu'un repas riche en protéines ou en soja pris dans l’après-midi pourrait aider les adolescents à améliorer la qualité de leur alimentation ainsi qu' à contrôler leur appétit et leur attirance pour la « junk-food ».
Effet de groupe
Le Dr Heither Leidy, professeur à la faculté de médecine de l'Université du Missouri (Etats-Unis) et auteur principale de l’étude, est partie du postulat que « une collation riche en protéines prise au moment du goûter, évite une envie d'aliments type fast food quelques heures plus tard ». Pour vérifier cette théorie, l’équipe du Dr Leidy a sollicité des volontaires masculins et féminins âgés de 13 à 19 ans ( dont certains en surpoids) et les a divisé en deux groupes : l'un pouvait manger un pudding au soja aux alentours de 16h tandis que l'autre groupe ne mangeait pas. « Non seulement le pudding a rassasié les participants, mais nous avons aussi constaté que les adolescents ont moins consommé d'aliments gras et sucrés au cours du reste de la journée que ceux privés de goûter », résume le Dr Leidy. Un phénomène qui, selon les chercheurs, s'accentue lorsqu'il est réalisé par plusieurs personnes à la fois, du fait de l'influence de goût des uns et des autres.
Un impact sur les fonctions cognitives et l'humeur
Les chercheurs ont également observé une amélioration des fonctions cognitives et un impact positif sur l’humeur dans le groupe autorisé à prendre une collation. « Les professionnels de santé recommandent de plus en plus des régimes alimentaires riches en protéines, constitué d’aliments à base de plantes comme le soja, qui sont peu coûteux et respectueux de l'environnement », encourage le Dr Leidy pour qui ce mode d’alimentation pourrait être une stratégie simple et efficace pour aider les adolescents à maintenir un poids normal.
En France, plus de 6 millions de personnes sont obèses. Pourtant, un sondage publié aujourd’hui par l’Association française d'étude et de recherche sur l'obésité révèle que 16 % des personnes en France pensent avoir un indice de masse corporelle (IMC) correct alors qu'elles sont en surpoids, et 28 % se croient simplement en surpoids alors qu'elles sont obèses. Enfin, seul 39% des Francais reconnaissent l’obésité comme un danger pour la santé, contre 44% des Européens.