L’Agence de la biomédecine a annoncé ce mardi la mise en place d’une grande campagne radio afin d’appeler aux dons de sperme et d’ovocytes. L’objectif de cet appel, qui intervient du 1e au 15 juin, est de recruter les donneurs potentiels pour répondre à la forte demande. C’est la première fois qu’une telle campagne de communication sera diffusée sur sur plusieurs radios nationales.
Trois spots mettent en scène différents donneurs et donneuses en pleine discussion avec leur entourage. Pour plus d’informations, les auditeurs sont invités à se rendre sur les sites donovocytes.fr et dondespermatozoides.fr.
3000 couples en attente de dons
Selon un communiqué de l’Agence de la biomédecine, près d’un Français sur deux ignore que le don d’ovocytes est possible alors qu’un sur cinq ne sait pas que le don de spermatozoïdes est une réalité. C’est cette méconnaissance qui doit est combattue à travers cette campagne. De plus, les spots insisteront sur l’anonymat dont jouissent les donneurs, malgré tous les récents débats que cela a soulevé.
« Cette année, il faudrait 900 donneuses et 300 donneurs pour répondre à l’ensemble des besoins. Le geste solidaire de ces « donneurs de bonheur » bénéficiera à des couples en âge de procréer dont l’infertilité a été médicalement constatée. Ils pourront ainsi connaître le bonheur de vivre une grossesse et de donner naissance à leur enfant », affirment les responsables de l’Agence. En 2013, près de 1500 couples sont devenus parents grâce à ces dons.
Selon le Pr Dominique Royère, responsable des dons, « chaque donneur peut faire connaître le bonheur de devenir parents à plusieurs couples touchés par une infertilité médicalement diagnostiquée. » Actuellement, les couples en attente de tels dons seraient 3000 sur le territoire français.
Des dons libres et anonymes
En France, il est possible pour les hommes âgés de 18 à 45 ans et aux femmes âgées de 18 à 37 ans de faire un don libre et anonyme de ses gamètes depuis 1994, à condition d’être en bonne santé et d’avoir déjà eu un enfant. Entre 2006 et 2010, les dons ont baissé de près de 15 %.