C’est peut-être la fin des galères pour les étudiants affiliés à La Mutuelle des Etudiants (LMDE). L’Assurance Maladie va prendre en charge dès la rentrée les 920 000 adhérents que compte la première mutuelle étudiante, placée sous sauvegarde judiciaire en février.
Prise en charge « plus simple »
En effet, face à une gestion catastrophique, à une dette abyssale de 35 millions d’euros et à des dysfonctionnements régulièrement dénoncés par la Cour des comptes, le Défenseur des droits ou encore l'UFC Que Choisir, les autorités ont en effet décidé de réagir.
Un partenariat a été conclu pour la gestion du régime obligatoire de Sécurité sociale des étudiants par la LMDE et l'Assurance Maladie. Les jeunes qui le souhaitent pourront dès bénéficier dès le 1er octobre 2015, d’ « une prise en charge plus simple, plus rapide et plus efficace », a expliqué jeudi Nicolas Revel, directeur général de la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAMTS).
« Rassurer les étudiants »
« Nous voulons rassurer les étudiants en leur garantissant un régime de base de qualité » pour leur couverture maladie, a-t-il ajouté en présentant cette nouvelle organisation. Parmi les mesures promises aux étudiants figure le remboursement des soins en moins de sept jours avec la carte Vitale, ainsi qu’une une procédure d'inscription sans rupture de droits.
Les étudiants ex-LMDE auront même le droit d’accéder à un espace adhérent sur le site Ameli.fr et sur leur Smartphone par le biais d’une application. Ils bénéficieront de tous les services offerts aux assurés, comme les réponses par e-mail en moins de 48 heures, ou encore la commande rapide d’une carte européenne. De quoi faire rougir de jalousie les étudiants inscrits à la SMEREP, la mutuelle étudiante concurrente !
Par ailleurs, la CNAMTS va mettre en place une cellule de conciliation pour le traitement des situations les plus complexes, y compris pour les (nombreuses) réclamations antérieures au 1er octobre 2015.
La LMDE conservera, pour sa part, la maîtrise physique de l'affiliation lors des inscriptions sur les campus universitaires et renforcera ses actions de prévention (sida, addictions, MST, problèmes psychologiques...) à destination de ses adhérents.