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Stress au travail

Le burn-out va devenir une maladie professionnelle

Par Hugo Septier

Comme l'a proposé le député Benoït Hamon, le burn-out devrait être reconnu comme maladie professionnelle dans le cadre du projet de loi sur le dialogue social.

WITT/SIPA

Après plusieurs jours de tractations et de débats à l’Assemblée Nationale, l’amendement proposé par Benoît Hamon concernant la reconnaissance du burn-out en tant que maladies professionnelle sera bien inclu dans le projet de loi sur le dialogue social.
Une victoire pour l’ancien Ministre de l’Education Nationale qui appelait, en compagnie de 30 autres députés, au vote de cette mesure afin de mieux accompagner les employés victimes de ce qui s’apparente au nouveau « mal du siècle ».

 

Une meilleure prise en compte de la maladie

Cet amendement, en plus de la reconnaissance du burn-out, prévoit que sa prise en compte se fera via le système complémentaire de reconnaissance des maladies professionnelles, l’inscription au tableau des maladies professionnelles n’étant pas adaptée aux pathologies complexes qui découlent du burn-out. Ainsi, ces cas seront étudiés spécifiquement par les caisses primaires d’assurance maladie et les comités régionaux de reconnaissances des maladies professionnelles.
Le décret pourrait alors prévoir la participation de spécialises en psychiatrie afin d’analyser de la meilleure façon les dossiers de patients potentiellement touchés.  

Dans un autre amendement, cosigné par l’ensemble des députés socialistes, il est demandé d’intégrer les affections physiques dans le tableau des maladies professionnelles, tout en abaissant le seuil de capacité lié à ces pathologies.

 

Benoît Hamon voudrait aller plus loin

Pour les députés à la base de ces amendements, il faut aller encore plus loin. Selon Michel Issindou, député de l’Isère, interrogé par l’AFP « il existe des blocages politiques dans cette affaire car le Medef ne veut pas que cela relève de la branche accident du travail-maladie professionnelle ».

En effet, Benoît Hamon avait pour objectif de mettre les entreprises au cœur de l’accompagnement des employés malades. Plutôt que la Sécurité Sociale assure à elle seule les frais des traitements, l'ancien ministre voulait « taper au porte-monnaie » des employeurs afin de faire bouger les choses. Il affirmait il y a quelques jours que l’évolution de la structure de l’entreprise n’est pas conçue  dans un sens favorable à la bonne santé de l’employé.
L’avènement des nouvelles technologies ainsi que la pression des actionnaires favorisant les décisions à court-terme seraient ainsi très largement pointés du doigt.
Selon un trèst sondage LC-Opinionway et Tilder, trois français sur quatre souhaiteraient que le burn-out soit reconnu en tant que maladie professionnelle. Aujourd’hui, le surmenage professionnel touche près de 3 millions de personnes en France.