Les discussions sur les bienfaits ou défauts des aliments sont toujours teintées d’idées fausses: Ainsi, tordons le cou aux premiers de la classe : les fruits qui véhiculent une image justifiée d’aliments les plus sains du marché. C’est vouloir toutefois ignorer qu’ils sont bourrés de sucre, et que si on ne veut pas trop pendre de poids, il faut en limiter la consommation. Les légumes, ont ces mêmes propriétés sans les inconvénients. Or, ils ne bénéficient pas de la même côte d’amour ; un des objectifs pourrait être de les sortir du rôle ingrat d’ « accompagnement » dans le repas. Un peu d’imagination culinaire suffit, mais même s’il s’agit d’un bon motif de discussion, on sort du registre du médecin
Autre catégorie d’aliments adoré mais à la réputation de mauvais garçon : le pain. Un aliment quasi-parfait que nous envie le monde entier. Pourtant, le pain a connu, dans les années soixante, une baisse brutale de sa consommation – d’abord à cause du corps médical qui lui faisait injustement porter la faute du grossissement de la population. Et, il faut bien le dire, à cause de l’industrialisation excessive et mal gérée par certains boulangers.
Aujourd’hui, le pain reprend petit à petit une place qu’il n’aurait jamais dû perdre à la table des Français. Il répond parfaitement aux principaux critères de la diététique : rééquilibrer l’apport en sucres lents, souvent insuffisants dans notre alimentation et surtout en apportant les célèbres fibres alimentaires dont notre nourriture est très appauvrie. Les fibres, la garantie d’une alimentation réussie du début… jusqu’à la fin !
Enfin, il y a le gras ! Les propriétés gustatives de la plupart des préparations passe le plus souvent par l’utilisation des matières grasses, les lipides comme on les appelle scientifiquement. Ensuite, ces lipides au niveau de notre cerveau, sont l’aliment des neurones, ces cellules nerveuses qui assurent la transmission de l’information électrique et chimique entre nos cellules. Nous pensons avec des corps gras, notre cerveau est donc notre organe le plus riche en graisse. Un cerveau qui aime également les sucres, ces autres bannis des régimes. Un cerveau exige de l’énergie, jour et nuit. Au repos, par exemple, il utilise – alors qu’il ne représente que 2 % du poids de notre corps, 20 % de l’énergie alimentaire consommée et 20 % de l’oxygène respiré. Un chiffre encore plus impressionnant – 60 % - chez les nourrissons.
Voilà quelques arguments de démagogie médicale pour moins gâcher les repas.