En 2013, un décès sur sept a été causé par le cancer. Une étude parue dans le JAMA Oncology évalue pour la première fois le poids du cancer dans le monde depuis 1990. La maladie progresse de manière régulière, selon les estimations du groupe de collaboration Global Burden of Disease. Son impact se ressent surtout à travers la perte d’années de vie en bonne santé : 196,3 millions d’années ont été perdues sur la seule année 2013.
Le cancer a tué 8,2 millions de personnes dans le monde en 2013. Depuis deux décennies, le nombre de décès causés a progressé de manière continue. Ce sont principalement les tumeurs des voies aériennes supérieures (trachée, bronches, poumons) qui en sont responsables, avec 1,6 millions de morts.
Mais elles ont aussi un impact croissant sur l’espérance de vie en bonne santé. Le nombre d’années perdues a progressé de 29 %. Chez les hommes, c’est le cancer du poumon qui nuit le plus à la qualité de vie. Les femmes, elles, souffrent davantage des séquelles d’un cancer du sein.
Ces travaux « aident à mettre en évidence certains aspects de l’épidémiologie du cancer qui guident les programmes d’intervention et accompagnent l’avancée de la recherche sur les déterminants du cancer et les résultats », concluent leurs auteurs. Ils sont également salués par deux spécialistes dans un éditorial. « Ces méthodes mathématiques rigoureuses et élégantes fournissent des détails sur le poids d’une maladie qui ne pouvait qu’être évalué approximativement », estiment Benjamin Anderson (Université de Washington, Seattle).