C’est l’Organisation mondiale de la santé animale, l’OIE, qui a pris la décision lors de sa session générale le 27 mai 2015 à Paris. La France, aux côtés de Chypre, de la République Tchèque, de l’Irlande, du Liechtenstein et de la Suisse, est officiellement passée d’un « risque maîtrisé » à un « risque négligeable » au regard de l’ESB (Encéphalopathie spongiforme bovine), couramment appelée la maladie de la vache folle.
Meilleur statut admis
Le statut sanitaire de « pays à risque négligeable » est le meilleur statut sanitaire possible qui soit pour cette maladie. Il est délivré aux pays qui ont « démontré une parfaite maîtrise et dont l’âge de naissance du dernier cas d’ESB connu remonte à plus de 10 ans », indique le site du ministère de l’Agriculture. Pour la France, le dernier cas remonte à avril 2004. Le ministre Stéphane Le Foll s’est félicité de cette « reconnaissance mondiale de la sécurité sanitaire des produits issus de la filière bovine française ».
Conséquences commerciales
Le Monde a relevé que « la décision de l’OIE revêt d’importantes conséquences commerciales, de nombreux pays n’acceptant des importations de viande et de bétail qu’en provenance de pays au même statut », pouvant « viser de grands marchés internationaux qui lui restaient fermés, comme la Chine et le Brésil » a précisé l’AFP. Le Monde a par ailleurs argué que la France allait pouvoir « revoir ou d’abandonner certaines pratiques à l’abattage et à la découpe, ainsi que de vendre à nouveau des parties jusqu’ici interdites ». En Europe, l’Angleterre et l’Allemagne conservent quant à elles un « risque maîtrisé » de la maladie.