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Nés siamois, séparés grâce à la Chaîne de l'Espoir

Par Philippe Berrebi

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C’était une première, et tout le pays a suivi l’heureux événement, à commencer par la première Dame. Début janvier, Hassan et Boubacar voient le jour dans la maternité de l’hôpital Donka à Conakry (Guinée). « Tout se passait très bien, raconte Fatoumata, la maman, au Figaro, quand soudain la sage-femme s'est mise à crier: « Au secours, aidez-moi, ce sont des siamois ! ».
La surprise passée, la sage-femme doit alors procéder à l’accouchement en essayant d’éviter la transfusion, souvent source de complications. Le geste est réussi et les siamois « sortent » par les voies naturelles. Une autre aventure périlleuse les attend.

Grâce à la Chaîne de l’Espoir, ils sont rapatriés en France, à l'hôpital Necker à Paris (AP-HP).
Le 26 mai dernier, au matin, les petits Guinéens rentrent au bloc opératoire, toujours liés par le foie et l’intestin grêle. L’équipe du Pr Yves Legrain, composée de quatre chirurgiens pédiatriques et trois chirurgiens plasticiens, est à la manœuvre. L'opération commence. A 13h49, précise le quotidien, ils ont été séparés définitivement. « Hassan est sorti du bloc à 17h30, et son frère, Boubacar, une heure plus tard », notent les journalistes.
Réalisé dans le plus grand secret, cet exploit est aujourd’hui une belle réussite. Elle tient au made in France médical et à son ancrage dans l’humanitaire et la solidarité.

A quatre mois et demi, les petits frères pèsent 9 kg à deux, presque le double de leur poids à la naissance. « Dans quelques semaines, conclut le Figaro, ils retrouveront leurs trois frères et sœur au Kilomètre 36, bourgade de la banlieue de Conakry où vit toute la famille ».