Le régime dit « occidental » n’est pas le plus recommandé pour un mode de vie sain. Composé de viande rouge (entière ou transformée), de matières grasses et d’une grande quantité de produits laitiers, il serait également un facteur aggravant chez les individus atteints d’un cancer de la prostate.
Selon les chercheurs de Harvard Public School of Health, le risque de mortalité serait bien plus important chez les patients qui continuent de se nourrir ainsi une fois le diagnostic connu.
Un changement d'alimentation conseillé
Les résultats de ces recherches ont été publiés dans la revue Cancer Prevention Research. Les scientifiques ont étudié les données alimentaires de près de 926 hommes ayant été diagnostiqués comme atteints d’un cancer de la prostate.
En moyenne, ces hommes ont été suivis durant quatorze années après le début de la maladie. Il s’avère que ceux dont le régime alimentaire était proche de celui dit occidental avaient un risque deux fois plus important de succomber à leur maladie. De manière générale, ils avaient 67 % de risques supplémentaires de décès, toutes causes réunies.
En revanche, les hommes ayant suivi un régime plus raisonnable ont vu leur risque de décès baisser de près de 36 %.
Selon l’étude, un régime raisonnable et adapté lorsque cette maladie est décelée signifierait une alimentation plus légère et basse en matières grasses. Ainsi, il serait conseillé par les scientifiques une alimentation à base de légumes, de fruits, de poissons, de légumineuses et de grains entiers.
Ce régime pourrait s’apparenter au régime méditerranéen, connu pour ses vertus sanitaires importantes, notamment le ralentissement de la vieillesse cérébrale et la lutte contre la graisse abdominale.
« Ces résultats sont encourageants et à rajouter à la littérature peu commune dans ce domaine, mais il est important de garder à l'esprit que tous les participants à l'étude sont en bonne santé physique et la plupart sont blancs. Il est donc très important que nos résultats soient répliqués dans d'autres études plus diversifiées (socio-économique et origines raciales / ethniques) », explique le principal auteur de l’étude, le Pr Meng Yang. Ainsi, une alimentation saine et équilibrée serait gage d’une vie rallongée pour les patients atteints d’un cancer de la prostate.
Un cancer particulièrement étudié
Ce n’est pas la première fois que des équipes de chercheurs mènent des enquêtes sur cette maladie. Ainsi, selon une étude américaine, un homme qui aurait plus de 21 orgasmes par mois réduirait de 22 % son risque de cancer de la prostate. C’est ce qui semble également se dégager de cette autre étude, canadienne cette fois, qui affirme qu’un « homme à femmes » serait bien plus protégé que les autres.