La chasse est ouverte. Alors que les Français manifestent dans les sondages un intérêt relatif pour l’environnement, nos élus, eux, fourbissent leurs armes pour faire la chasse aux conducteurs pollueurs.
A Paris, rappelle Le Parisien, la maire a pris les devants en s’inspirant de capitales étrangères, comme Londres, Berlin ou Stockholm. A l’exception des grands axes, la vitesse devrait être limitée à 30 km/h d’ici 2020. Mais surtout, Anne Hidalgo souhaite bouter hors de la ville les véhicules diesel à l’horizon 2030 et interdire à la circulation, de 8h à 20h et à partir du 1er septembre prochain, les poids lourds, les autocars et les bus mis en circulation avant le 1er octobre 2001. Et gare aux contrevenants qui s’exposeront à des amendes salées.
Malus dans la capitale, bonus au gouvernement, tout est affaire de présentation. La ministre de l’Ecologie l’a bien compris avec sa collection 2015. « Six pastilles de couleur (classées de 1 à 6) et une autre destinée aux modèles électriques vont permettre d’identifier les véhicules selon leur niveau d’émission d’oxyde d’azote et de particules fines », explique Frédéric Mouchon dans les colonnes du Parisien.
Ce macaron collé sur le pare-brise permettra ou non d’accéder à des zones de circulation restreintes, de bénéficier d’un tarif de stationnement préférentiel ou d’emprunter des couloirs de bus.
Cette mesure figure dans le plan anti-pollution que Ségoléne Royal doit présenter aujourd’hui. Il vise à améliorer l’air que l’on respire, mais aussi à se conformer aux directives européennes. Si rien n’est fait, c’est le gouvernement qui écoperait d’une grosse amende.