Régimes hypocaloriques, hyper-protéinés, d’exclusion… L’été revient et les régimes minceur avec. Mais limiter sa consommation de sucre n’est pas la solution idéale. Au contraire, un régime pauvre en protéines et riche en glucides améliore la santé métabolique, d’après une étude sur la souris publiée dans Cell Reports.
Pendant 8 semaines, 90 souris ont été soumises à différents régimes. Certaines ont eu un accès illimité à de la nourriture. D’autres ont été limitées à 40 % du premier régime. Le troisième groupe a dû se contenter d’aliments contenant 20 % de matières grasses et le même nombre de calories par gramme. Dans le premier cas, trois options ont été évaluées : une alimentation pauvre en protéines-riche en glucides, modérée en protéines et en glucides, ou riche en protéines-pauvre en glucides.
Optimiser la tolérance au glucose
En terme de perte de poids, c’est le régime hypocalorique qui provoque le meilleur résultat. Mais si l’on observe les autres alternatives, mieux vaut manger à volonté en limitant les protéines et en augmentant le nombre de glucides. Cette solution limite la prise de poids, optimise la production d’insuline, la tolérance au glucose et réduit le cholestérol.
« Nous avons montré que les souris tirent les mêmes bienfaits d’un régime faible en protéines et riche en glucides que d’une restriction des calories de 40 %, analyse Stephen Simpson, principal auteur de l’étude. A l’exception de quelques fanatiques, personne ne peut maintenir une telle réduction sur le long terme, et le faire peut entraîner une perte de masse osseuse, de libido et de fertilité. »
Manger équilibré
Les résultats de ces travaux soutiennent le message dominant en nutrition : mangez équilibré. Il démontre aussi qu’il est possible de trouver un équilibre alimentaire en jonglant avec les trois macronutriments (protéines, glucides, lipides) plutôt qu’en évinçant certains aliments. D’ailleurs, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ne recommande pas d’arrêter de consommer du sucre, mais bien de limiter l’apport en sucres libres – c’est-à-dire ceux ajoutés aux aliments.
« Il est toujours vrai que réduire l’apport alimentaire et le poids corporel améliore la santé métabolique et réduit le risque de maladies comme le diabète de type 2, l’obésité et la maladie du foie gras, conclut Stephen Simpson. Mais d’après les données récoltées sur la souris et les récentes études sur l’Homme, il semble que consommer peu de protéines de haute qualité ou beaucoup de bons glucides sera bénéfique pour la santé à mesure que l’on vieillit. »