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Renforcer le dépistage

Hépatite C : encore 74 000 patients qui s'ignorent

En dix ans, le nombre d'adultes non diagnostiqués pour l'hépatite C a diminué de 100 000 à 74 000. Parmi ces malades qui s'ignorent, la majorité sont des hommes. 

Hépatite C : encore 74 000 patients qui s'ignorent SIPANY/SIPA


  • Publié le 03.06.2015 à 03h56
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  • Mise à jour le 03.06.2015 à 03h57
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Alors que la prise en charge de l’hépatite C connaît une révolution thérapeutique qui fait espérer son éradication dans 10 ans, de nombreuses personnes ignorent encore qu’elles sont infectées par le virus.
Une étude publiée ce mardi dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l’Institut de veille sanitaire (InVS) indique, en effet, qu’entre 2004 et 2014, le nombre de personnes non diagnostiquées pour l’hépatite C a diminué de 100 000 à 74 000. « Près de la moitié d’entre elles étaient des hommes âgées de 18 à 60 ans », révèle l’InVS.

« La France est aujourd’hui l’un des pays où les taux de dépistage des infections à VHB (virus de l’hépatite B, ndlr) et à VHC (virus de l’hépatite C, ndlr) sont les plus forts et le nombre de patients traités le plus élevé », souligne dans l’éditorial du BEH Daniel Dhumeaux, hépatologue au CHU Henri Mondor. Mais malgré ces résultats encourageants, le coordinateur du rapport des recommandations pour la prise en charge des hépatites virales en 2014 considère qu’il faut aller plus loin et que les recommandations émises l’année dernière doivent maintenant être appliquées.


Accentuer le dépistage

Pour améliorer le dépistage, le rapport préconisait notamment de combiner le dépistage du virus de l’hépatite C (VHC) à celui de l’hépatite B et du sida. Il recommandait également le dépistage ciblé des hommes de 18 à 60 ans n’ayant encore jamais été dépistés. Des mesures confortées par les différentes études présentées dans ce BEH, selon Daniel Dhumeaux.

Grâce à l’évolution des outils diagnostiques, l’accentuation du dépistage est possible. « Ils offrent l’opportunité de dépister, en dehors des laboratoires ou des structures de soins, des personnes difficiles d’accès, tels les usagers de drogues ou les personnes en situation de précarité sociale, à partir de prélèvements salivaire ou capillaire », expliquent les auteurs.

Ce BEH, publié en cette journée nationale de lutte contre les hépatites virales, est également l’occasion de rappeler que « les enjeux du dépistage de l’hépatite C sont importants ». De fait, le dépistage précoce permet de limiter les risque de complications hépatiques (cirrhose, cancers du foie…) liés à l’infection par le virus de l’hépatite C et les décès. Une maladie chronique qui bénéfie aujourd'hui de traitements très efficaces puisqu'ils permettent une guérison dans 95 % des cas. 

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