Il n’est pas rare de voir les enfants se débattre à la plage lorsque leurs parents tentent de leur étaler de la crème solaire sur le visage. Et pour cause : les pommades collent, le sable s’y accroche, et leur intérêt n’est pas franchement évident pour les plus jeunes.
Opération commerciale et sanitaire
Pour sensibiliser les enfants aux dangers liés à l’exposition au soleil, une entreprise allemande de cosmétiques, Nivea, a donc fabriqué des poupées qui prennent des coups de soleil lorsqu’elles restent trop longtemps sous les rayons de l’astre. Afin de faire disparaître les rougeurs, il faut appliquer une crème sur le visage et le corps des jouets, qui retrouvent alors leur peau d’origine.
Ces poupées ont été distribuées aux enfants qui jouaient sur les plages au Brésil. Prénommées « Nivea Dolls », elles ont remporté le concours organisé par l’agence de publicité brésilienne FCB Brésil. Bien entendu, la démarche de l’entreprise allemande est avant tout commerciale et consiste à faire la promotion de ses crèmes solaires, comme en témoigne les emballages très marketés dans lesquelles sont fournies les poupées.
Les poupées, vectrices de messages
Pour autant, le message de prévention semble bel et bien être passé auprès des enfants. Ce qui, au final, n’a rien d’étonnant. En effet, les jouets sont souvent utilisés comme vecteurs de message de prévention, ou pour bousculer les représentations sociales des enfants.
Ainsi, après la poupée Barbie au ruban rose, créée pour sensibiliser au cancer du sein, Mattel a lancé à l’été dernier la « Barbie Chimiothérapie », au crâne chauve, pour permettre aux enfants atteints de cancer de s’identifier. Plus récemment, une marque britannique de jouets a lancé une gamme de poupées handicapées, avec pour accessoire des cannes, des prothèses auditives…